Vendredi 15 mai 2015
Notre hôtel étant complet, nous fûmes logés dans un appartement de vacances à proximité.
Après un agréable diner hélas arrosé de vin autrichien à peine buvable, nous nous couchâmes pour reprendre des forces et tentèrent d’oublier la pluie qui clapotait sur le toit et dans la cour.
Lorsque le coq chanta, des cataractes s’abattaient sur la délicieuse Carinthie où nous avions posé nos sacs.
Nous prîmes le petit-déjeuner et préparâmes nos montures qui pour une fois ne demandaient rien vu le déluge qui tombaient sur la campagne.
Tout ce que nous avions d’imperméable avait été enfilé afin de retarder les infiltrations aquatiques insidieuses qui ne pouvaient avoir qu’une influence défavorable sur le déroulement du parcours.
Malgré tous nos efforts, chacun ressentit les effets pervers de quelques gouttes qui s’infiltraient, qui dans les gants, qui dans les bottes ou dans les tenues dites hydrofuges.
Les plus pernicieuses déroulaient leur ruban glacé le long des parties charnues de nos anatomies pour se réfugier dans les points bas et même s’y installer. Aussitôt rejointes par d’autres molécules, elles transformaient les culottes en bains de siège, les bottes en étangs et les gants en éponges.
Vu l’état détrempé du revêtement, nous évoluions sur la pointe des sabots afin d’éviter tout dérapage intempestif. Nous fîmes une première halte dans un refuge de montagne en passant un col. Un chocolat chaud et une part d’Apfelstrudel nappé de crème fouettée accompagna notre réchauffement progressif et le – très psychologique - séchage de nos effets.
L’humidité et le froid eurent même raison de la solidarité des gnous qui, à la suite d’un incroyable concours de circonstances se retrouvèrent séparés en deux groupes dont chacun ignorait ou l’autre pouvait bien se cacher : l’un attendait patiemment à une fourche pendant que l’autre subissait les remontrances de la police à propos du matériel embarqué. Désespérés et trempés, les uns et les autres reprirent leur itinéraire, non sans demander aux rares passants détrempés s’ils n’avaient pas vu passer d’autres casques oranges dans les parages. L’un d’eux guida le deuxième groupe sur la trace du premier et nous nous retrouvâmes dans un bistrot pour partager des pâtes aux cèpes qui avaient un délicieux parfum de retrouvailles. La bonne humeur revint et nos en oubliâmes même quelques instants les éléments déchaînés qui nous attendaient au-dehors.
La mort dans l’âme mais le ventre plein, nous décidâmes de reprendre la route sans nous préoccuper des ondées et des inondations. Nos braves machines démarrèrent sans rechigner et la
pluie reprit son travail de sape de nos enveloppes charnelles et de notre moral.
Elle reprit de plus belle alors que nous nous rapprochions de notre but afin de tester notre persévérance.
Nous atteignîmes finalement notre hôtel perdu dans le brouillard qui cachait les montagnes environnantes. Notre hôte nous fit de la place dans son garage, afin que nous puissions parquer notre matériel à l’abri des intempéries.
La soirée se poursuivit au sauna et au jacuzzi afin de réchauffer nos os trempés.
Après un agréable diner hélas arrosé de vin autrichien à peine buvable, nous nous couchâmes pour reprendre des forces et tentèrent d’oublier la pluie qui clapotait sur le toit et dans la cour.
Lorsque le coq chanta, des cataractes s’abattaient sur la délicieuse Carinthie où nous avions posé nos sacs.
Nous prîmes le petit-déjeuner et préparâmes nos montures qui pour une fois ne demandaient rien vu le déluge qui tombaient sur la campagne.
Tout ce que nous avions d’imperméable avait été enfilé afin de retarder les infiltrations aquatiques insidieuses qui ne pouvaient avoir qu’une influence défavorable sur le déroulement du parcours.
Malgré tous nos efforts, chacun ressentit les effets pervers de quelques gouttes qui s’infiltraient, qui dans les gants, qui dans les bottes ou dans les tenues dites hydrofuges.
Les plus pernicieuses déroulaient leur ruban glacé le long des parties charnues de nos anatomies pour se réfugier dans les points bas et même s’y installer. Aussitôt rejointes par d’autres molécules, elles transformaient les culottes en bains de siège, les bottes en étangs et les gants en éponges.
Vu l’état détrempé du revêtement, nous évoluions sur la pointe des sabots afin d’éviter tout dérapage intempestif. Nous fîmes une première halte dans un refuge de montagne en passant un col. Un chocolat chaud et une part d’Apfelstrudel nappé de crème fouettée accompagna notre réchauffement progressif et le – très psychologique - séchage de nos effets.
L’humidité et le froid eurent même raison de la solidarité des gnous qui, à la suite d’un incroyable concours de circonstances se retrouvèrent séparés en deux groupes dont chacun ignorait ou l’autre pouvait bien se cacher : l’un attendait patiemment à une fourche pendant que l’autre subissait les remontrances de la police à propos du matériel embarqué. Désespérés et trempés, les uns et les autres reprirent leur itinéraire, non sans demander aux rares passants détrempés s’ils n’avaient pas vu passer d’autres casques oranges dans les parages. L’un d’eux guida le deuxième groupe sur la trace du premier et nous nous retrouvâmes dans un bistrot pour partager des pâtes aux cèpes qui avaient un délicieux parfum de retrouvailles. La bonne humeur revint et nos en oubliâmes même quelques instants les éléments déchaînés qui nous attendaient au-dehors.
La mort dans l’âme mais le ventre plein, nous décidâmes de reprendre la route sans nous préoccuper des ondées et des inondations. Nos braves machines démarrèrent sans rechigner et la
pluie reprit son travail de sape de nos enveloppes charnelles et de notre moral.
Elle reprit de plus belle alors que nous nous rapprochions de notre but afin de tester notre persévérance.
Nous atteignîmes finalement notre hôtel perdu dans le brouillard qui cachait les montagnes environnantes. Notre hôte nous fit de la place dans son garage, afin que nous puissions parquer notre matériel à l’abri des intempéries.
La soirée se poursuivit au sauna et au jacuzzi afin de réchauffer nos os trempés.