Mardi 27 mars 2018. La Palma Sud - tenerife
La soirée de la veille s’était passée à regarder les bouts de films que les gnous s’étaient partagés sur WhatsApp. On entendait des éclats de rires d’une chambre à l’autre.
Au chant du coq, chacun se mit à préparer l’imminent départ.
Après trois nuits au Parador de La Palma, chaque vêtement et chaque objet devait retrouver sa place dans une fonte, dans un kitbag ou le tank bag. On fit les niveaux d’huile, on contrôla les sangles, on régla l’aubergiste qui semblait fort inquiet que nous nous rendions coupables de délit de grivèlerie.
Ayant épuisé toutes les réserves de macadam de La Palma, nous portâmes notre dévolu sur l’itinéraire du premier soir, en inversant le sens : nous irions d’abord au volcan de San Antonio. L’histoire géologique des Canaries est passionnante. L’activité volcanique y a commencé il y a un demi-million d’années et se poursuit de nos jours. Plusieurs volcans sont actifs et risquent de se mettre en éruption d’un moment à l’autre.
Le volcan en soi présentait peu d’intérêt. Il s’agissait d’un petit cratère de scories et de lave basaltique à l’intérieur duquel poussaient quelques pins à l’abri du vent.
Nous repartîmes rapidement, d’autant que les vents battaient la côte sans merci.
Notre étape suivante fût le phare de Fuencaliente que nous avions pu admirer dans la soirée de notre arrivée.
Ici aussi le vent mit les gnous à mal et nous ne nous attardâmes pas. Remontant vers le Nord, nous pûmes admirer le splendide paysage de la côte occidentale. Nous traversâmes l’île grâce au tunnel qui passe sous le cratère du volcan du Taburiente.
La mer étant assez agitée, nous nous inquiétâmes de l’agrément de la traversée. Je demandai à un matelot s’il y avait de la houle. Il me répondit : un peu.
Lorsque le ferry fût enfin à quai, nous le vîmes rouler durant le débarquement.
Une fois entrés dans le garage, nous réalisâmes que le roulis s’amplifiait ce qui causa notre inquiétude : tenir une moto de 300kgs lorsque le sol se dérobe sous les pieds, tient de la haute voltige.
Finougnou qui fermait la marche du patienter pendant que les motos étaient arrimées. Cette attente eût raison de son équilibre. Sur un coup de roulis, sa GS se coucha sur son flanc gauche.
Le personnel de bord l’aida à remettre sur ses roues le lourd véhicule que l’on pût enfin arrimer correctement.
Après une traversée mouvementée de La Palma à Gomera et plus tranquille jusqu’à Tenerife, nous pûmes nous rendre aisément à notre hôtel de Adeje.