Samedi 3 mai 2014 Oakhurst – San Francisco
Les intentions étaient pures mais la chair fût faible. En raison du programme chargé de la journée (Plus de 200 miles) le lever fût prévu à 6 heures 30 et le départ à 8 heures. Les plus disciplinés étaient à califourchon au huitième coup de l’horloge et fustigeaient les dissipés qui s’affairaient à boucler leurs malles ou à déglutir leur petit-déjeuner à la hâte. Notre colonne prit le départ vers 8 heures 30 ce qui était déjà un mauvais présage. Nous montâmes vers l’entrée méridionale du Parc Naturel de Yosemite afin de découvrir ses vallées, ses falaises, ses cataractes, ses pics enneigés et ses forêts incendiées qui ne laissent ça et là que quelques troncs calcinés. Ces incendies sont spontanés et dus à la foudre, ou provoqués par l’homme pour permettre à la forêt de se régénérer.
A la porte de Wawona, les gnous se comptèrent. Un membre de la horde manquait à l’appel et non des moindres : PapaGnou. Il avait semblé à un gnou attardé qu’il s’était arrêté dans la montée pour contrôler son paquetage. Nous pensâmes bien à tort que cette opération serait une formalité. Une heure plus tard, un gnou fort inquiet partit à sa recherche. Ils se croisèrent à proximité et rejoignirent la troupe. Au rapport, Papa Gnou déclara contrit qu’il avait perdu son téléphone, qu’il avait vidé tout son équipement, qu’il était retourné à l’hôtel à la recherche du précieux accessoire et qu’il était revenu bredouille. WikiGnou qui partageait sa chambre précisa qu’il avait fait une dernière inspection avant de quitter la chambre, sans trouver aucun objet. Pressé par ses congénères de recontrôler son équipement, PapaGnou redéfit ses bagages sur la grand’route. Quel ne fût pas son ébahissement de découvrir son traitre téléphone lové dans son chapeau. Il avait ainsi parcouru quarante kilomètres avec son téléphone pour tenter de savoir où il se trouvait. Cet intermède ayant vidé son réservoir d’essence, nous nous mîmes à la recherche d’une hypothétique station-service que nous trouvâmes fort heureusement assez rapidement.
La fugace traversée de cette partie du Yosemite fût menée tambour battant, car nous avions un rendez-vous important : nous devions rendre nos motos à San José pour 17 heures. En route vers le col de Tioga, nous aperçûmes les sommets enneigés, et le temps de partager un léger encas, nous fîmes volteface et nous dirigeâmes vers la sortie sud-ouest de Big Oak Flat. Une discussion s’engagea sur la nécessité de prendre un repas, vu l’heure avancée. Les avis étaient partagés; celui de PapaGnou était catégorique: je ne peux pas piloter sans avoir pris un repas chaud. Nous fîmes donc halte, égrenant les précieuses minutes qui nous séparaient de notre objectif.
Le programme prévoyait un apothéose à la mesure des gnous pour le retour à San José : une route ou une piste splendide qui ne figurait pas sur les GPS de nos motos louées mais dont les cartes Michelin faisaient état. Le temps vint à manquer et cette dernière partie de l’itinéraire fût fortement compromise. La nervosité croissante poussa les gnous à quelques inepties de pilotage en sens divers qui compromirent définitivement la fin du programme. Les gnous empruntèrent les autoroutes qu’ils abhorrent afin de rallier San José.
Le matériel roulant ayant été rendu intact, nous fûmes aimablement ramenés à San Francisco par notre loueur, ce qui permit aux PapaGnous de se retrouver avec effusion.
Notre dernier dîner fût pris au café de la Presse où nous nous pourléchâmes les babines avec gourmandise, préparant notre prochaine aventure.
A la porte de Wawona, les gnous se comptèrent. Un membre de la horde manquait à l’appel et non des moindres : PapaGnou. Il avait semblé à un gnou attardé qu’il s’était arrêté dans la montée pour contrôler son paquetage. Nous pensâmes bien à tort que cette opération serait une formalité. Une heure plus tard, un gnou fort inquiet partit à sa recherche. Ils se croisèrent à proximité et rejoignirent la troupe. Au rapport, Papa Gnou déclara contrit qu’il avait perdu son téléphone, qu’il avait vidé tout son équipement, qu’il était retourné à l’hôtel à la recherche du précieux accessoire et qu’il était revenu bredouille. WikiGnou qui partageait sa chambre précisa qu’il avait fait une dernière inspection avant de quitter la chambre, sans trouver aucun objet. Pressé par ses congénères de recontrôler son équipement, PapaGnou redéfit ses bagages sur la grand’route. Quel ne fût pas son ébahissement de découvrir son traitre téléphone lové dans son chapeau. Il avait ainsi parcouru quarante kilomètres avec son téléphone pour tenter de savoir où il se trouvait. Cet intermède ayant vidé son réservoir d’essence, nous nous mîmes à la recherche d’une hypothétique station-service que nous trouvâmes fort heureusement assez rapidement.
La fugace traversée de cette partie du Yosemite fût menée tambour battant, car nous avions un rendez-vous important : nous devions rendre nos motos à San José pour 17 heures. En route vers le col de Tioga, nous aperçûmes les sommets enneigés, et le temps de partager un léger encas, nous fîmes volteface et nous dirigeâmes vers la sortie sud-ouest de Big Oak Flat. Une discussion s’engagea sur la nécessité de prendre un repas, vu l’heure avancée. Les avis étaient partagés; celui de PapaGnou était catégorique: je ne peux pas piloter sans avoir pris un repas chaud. Nous fîmes donc halte, égrenant les précieuses minutes qui nous séparaient de notre objectif.
Le programme prévoyait un apothéose à la mesure des gnous pour le retour à San José : une route ou une piste splendide qui ne figurait pas sur les GPS de nos motos louées mais dont les cartes Michelin faisaient état. Le temps vint à manquer et cette dernière partie de l’itinéraire fût fortement compromise. La nervosité croissante poussa les gnous à quelques inepties de pilotage en sens divers qui compromirent définitivement la fin du programme. Les gnous empruntèrent les autoroutes qu’ils abhorrent afin de rallier San José.
Le matériel roulant ayant été rendu intact, nous fûmes aimablement ramenés à San Francisco par notre loueur, ce qui permit aux PapaGnous de se retrouver avec effusion.
Notre dernier dîner fût pris au café de la Presse où nous nous pourléchâmes les babines avec gourmandise, préparant notre prochaine aventure.