Samedi 26 avril 2014 Zion Mountain Resort – Bryce Canyon Park – Zion Mountain resort.
La nuit fût réparatrice pour d’aucuns et agitée pour d’autres. Vers 5h du matin, la pluie commença à tambouriner sur la tôle, indiquant aux gnous que la journée s’annonçait sous des auspices à haut taux d’hygrométrie.
Une heure plus tard, le calme revint laissant espérer une accalmie. L’âme en paix, les gnous se rendormirent, pensant que le calme revenu, la journée serait sèche. Las, lorsque les réveils retentirent, leurs dernières illusions s’envolèrent vers des cieux plus cléments: un épais manteau de neige avait chu sur la campagne et recouvrait nos précieuses machines qui avaient couché en plein air. Ainsi se réalisait la parole de l’écriture: « Lorsque le soleil chercheras, la neige trouveras »
Nous ne nous laissâmes cependant pas démonter : les ventres affamés n’ayant point d’oreilles, nous nous dirigeâmes vers le restaurant pour sustenter nos pauvres rumens dont la vacuité ne nous permettait pas de prendre les épineuses décisions qui s’imposaient face à la dure réalité météorologique des plaines d’altitude de l’Utah.
A table, nous prîmes tout notre temps pensant que les flocons se fatigueraient de tomber et que notre opiniâtreté aurait raisons des éléments.
Notre naïveté fût prise en défaut. La taille des flocons gonfla jusqu’à atteindre la taille d’un sabot de gnoussette.
Nous décidâmes de ne pas nous laisser démonter et enfilâmes joyeusement tous les effets que nous avions emportés : polaires, pulls de laine, combinaisons de cuir, survêtements étanches, cagoules et gants.
Nous nous élançâmes vers Dixie Forrest et Bryce National Park, la température frisant les 34° Fahrenheit, juste au-dessus du point de congélation. La neige fouettait nos visières, nous forçant à les essuyer du revers de la main afin de ne pas être atteint d’une cécité aussi subite que fatale. Le froid s’introduisit subrepticement dans nos tenues, alors que la neige fondue s’infiltrait dans nos gants et nos casques.
Peu à peu, le soleil fit une pâle apparition, réchauffant nos cœurs en éclairant d’une douce lumière froide les paysages enneigés qui déroulaient sous nos sabots.
Lorsque nous bifurquâmes vers Bryce, la neige se remit à tourbillonner et nous nous demandâmes si nous verrions quoi que ce soit des merveilleux paysages qui nous entouraient.
Soudain le ciel se dégagea, découvrant une nature flamboyante de concrétions ferrugineuses érodées en strates horizontales qui prenaient la forme de clochetons et de girandoles, dans tous les tons allant de l’ocre au vermillon. Les roches humides plus foncées le disputaient aux sommets immaculés, enrobés de neige fraiche.
Nous dégustions à chaque instant de ces paysages merveilleux, la route culminant à 8.700 pieds.
Les touristes croisés sur notre passage étaient fort impressionnés par nos tenues chamarrées, qui, parfaitement visibles dans le brouillard, contrastaient fortement avec les oripeaux des conducteurs de Harley-Davidson dans leurs vestes de cuir à franges et à clous, leur jeans, leurs Santiags, leurs tatouages et leurs postiches.
Nous sortîmes du parc de Bryce vers 16 heures et prîmes un buffet réstaurateur en guise de déjeuner.
Le diner de la veille dont la laborieuse digestion avait ayant laissé un souvenir pantagruélique, d’aucun(e)s d’annulèrent le restaurant du soir et se mirent en tête de faire quelques emplettes afin de subvenir à nos agapes vespérales. La première tâche rapidement bouclée cèda le pas à la seconde beaucoup plus laborieuse : les supermarchés de l’Utah ne font pas courir les foules. Outre l’absence de toute boisson alcoolisée en pays mormon, le frais est un mot quasi inconnu et tout ingrédient digne de ce nom passe dans ces contrées par la congélation ou la déshydratation.
Nous trouvâmes à Gander une épicerie apte à nous fournir quelques produits secs qui nous permettent de constituer un frugal souper : soupe en boite, viande surgelée, brocolis et carottes que les gnoussettes s’échinèrent avec succès à accommoder de manière gustative. Heureux d’un repas aussi sain et léger, gnous et gnoussettes dinèrent dans la bonne humeur, en profitant du cadre enchanteur de leur chalet de rondins.
Une heure plus tard, le calme revint laissant espérer une accalmie. L’âme en paix, les gnous se rendormirent, pensant que le calme revenu, la journée serait sèche. Las, lorsque les réveils retentirent, leurs dernières illusions s’envolèrent vers des cieux plus cléments: un épais manteau de neige avait chu sur la campagne et recouvrait nos précieuses machines qui avaient couché en plein air. Ainsi se réalisait la parole de l’écriture: « Lorsque le soleil chercheras, la neige trouveras »
Nous ne nous laissâmes cependant pas démonter : les ventres affamés n’ayant point d’oreilles, nous nous dirigeâmes vers le restaurant pour sustenter nos pauvres rumens dont la vacuité ne nous permettait pas de prendre les épineuses décisions qui s’imposaient face à la dure réalité météorologique des plaines d’altitude de l’Utah.
A table, nous prîmes tout notre temps pensant que les flocons se fatigueraient de tomber et que notre opiniâtreté aurait raisons des éléments.
Notre naïveté fût prise en défaut. La taille des flocons gonfla jusqu’à atteindre la taille d’un sabot de gnoussette.
Nous décidâmes de ne pas nous laisser démonter et enfilâmes joyeusement tous les effets que nous avions emportés : polaires, pulls de laine, combinaisons de cuir, survêtements étanches, cagoules et gants.
Nous nous élançâmes vers Dixie Forrest et Bryce National Park, la température frisant les 34° Fahrenheit, juste au-dessus du point de congélation. La neige fouettait nos visières, nous forçant à les essuyer du revers de la main afin de ne pas être atteint d’une cécité aussi subite que fatale. Le froid s’introduisit subrepticement dans nos tenues, alors que la neige fondue s’infiltrait dans nos gants et nos casques.
Peu à peu, le soleil fit une pâle apparition, réchauffant nos cœurs en éclairant d’une douce lumière froide les paysages enneigés qui déroulaient sous nos sabots.
Lorsque nous bifurquâmes vers Bryce, la neige se remit à tourbillonner et nous nous demandâmes si nous verrions quoi que ce soit des merveilleux paysages qui nous entouraient.
Soudain le ciel se dégagea, découvrant une nature flamboyante de concrétions ferrugineuses érodées en strates horizontales qui prenaient la forme de clochetons et de girandoles, dans tous les tons allant de l’ocre au vermillon. Les roches humides plus foncées le disputaient aux sommets immaculés, enrobés de neige fraiche.
Nous dégustions à chaque instant de ces paysages merveilleux, la route culminant à 8.700 pieds.
Les touristes croisés sur notre passage étaient fort impressionnés par nos tenues chamarrées, qui, parfaitement visibles dans le brouillard, contrastaient fortement avec les oripeaux des conducteurs de Harley-Davidson dans leurs vestes de cuir à franges et à clous, leur jeans, leurs Santiags, leurs tatouages et leurs postiches.
Nous sortîmes du parc de Bryce vers 16 heures et prîmes un buffet réstaurateur en guise de déjeuner.
Le diner de la veille dont la laborieuse digestion avait ayant laissé un souvenir pantagruélique, d’aucun(e)s d’annulèrent le restaurant du soir et se mirent en tête de faire quelques emplettes afin de subvenir à nos agapes vespérales. La première tâche rapidement bouclée cèda le pas à la seconde beaucoup plus laborieuse : les supermarchés de l’Utah ne font pas courir les foules. Outre l’absence de toute boisson alcoolisée en pays mormon, le frais est un mot quasi inconnu et tout ingrédient digne de ce nom passe dans ces contrées par la congélation ou la déshydratation.
Nous trouvâmes à Gander une épicerie apte à nous fournir quelques produits secs qui nous permettent de constituer un frugal souper : soupe en boite, viande surgelée, brocolis et carottes que les gnoussettes s’échinèrent avec succès à accommoder de manière gustative. Heureux d’un repas aussi sain et léger, gnous et gnoussettes dinèrent dans la bonne humeur, en profitant du cadre enchanteur de leur chalet de rondins.