Jeudi 23 mai 2019 - de Hakone à Kamikochi
Au point du jour, le ciel était bleu et le lac Ashi scintillait de mille feux. Le Fuji trônait dans toute sa majesté au-dessus des myriades de buissons d’azalées du jardin de l’hôtel. Après un copieux petit-déjeuner pris sous sa protection à la terrasse de l’hotel de Yama, nous chargeâmes nos bagages et démarrâmes en trombe vers le Nord. La traversée de Fuefuki, Kofu, Nirasaki et Hokuto mérite d’être enfouie à jamais dans des strates inatteignables de notre cortex cérébral. Nous pûmes constater derechef que les vitesses gastéropodiennes imposées par les autorités nipponnes ne sont respectées par personne: qui roulerait à 80 km/h sur autoroute, à 60 sur les grandes routes et à 30 où 40 en ville? Par contre, les japonais ne dépassent pas. A quoi bon se retrouver dans la file avec une voiture de plus derrière et une de moins devant, s’il en reste des milliers?
Arrivés à Chino, nous quittâmes la vallée pour parcourir la Venus Line: une de ces splendides routes de crêtes dont le Japon a le secret avec des paysages imprenables à perte de vue et un parcours dignes des dix itinéraires à faire avant de mourir, le tout sous un soleil éclatant.
A Kirigamine nous prîmes un lunch typiquement local de bouillon avec nouilles, légumes et champignons, agrémenté d’excellentes brochettes de bœuf et de pommes de terre au beurre dont Papa Gnou raffole.
Nous reprîmes prestement la route pour jouir d’un revêtement d’excellente qualité et de courbes relevées permettant de tirer le maximum des entrailles des Africa Twin et de la S 1000 XR. Les échappements rugirent, les pistons mugirent et nos montures hennirent de plaisir. Ce terrain-là est fait pour elles. Sur le plateau de Utsukushigara nous pûmes admirer les splendeurs du mont Asama après avoir accompli l’ascension des 1001 lacets conduisant au haut plateau.
Nous nous esbaudissâmes à la vue d’un centaure moderne, genre d’hybride entre un minibus et un Ratrac ou Pistenbully. Il s’agissait d’un Toyota Hiace monté sur chenilles.
Une route fermée sans préavis et un caprice de GPS nous emmena au lac Misuzu dans le parc quasi-national des plateaux de Yatsugatake Chushin. La distinction entre parc national et parc quasi-national est un de ces mystères impénétrables de la protection japonaise de la nature.
Nous descendimes ensuite vers Matsumoto afin d’y admirer son superbe château féodal.
Nos Garmin ne pouvant s’entendre ni sur l’itineraire, ni sur la distance restant à parcourir, ni sur le temps que cela prendrait, nous eûmes quelques échanges très assertifs.
Le jour avançant et le soleil se couchant fort tôt en ces contrées, nous écourtâmes le trajet et nous rendîmes au Parking de Hirayu afin d’y prendre un taxi pour Kamikochi. Il est en effet interdit de circuler avec son véhicule privé à Kamikochi qui est une des réserves alpines les mieux protégées du Japon.
Ne trouvant ni bus ni taxi, nous nous enquérâmes de la situation et on nous informa que le tunnel donnant accès à la vallée fermait ses grilles à 19h et qu’il nous fallait aller au parking de Sawando à 16 km ou un taxi nous attendrait. Ironie du sort, nous venions de passer par Sawando en arrivant.
Nous arrivâmes à la grille à 18.56, prouvant qu’il y a un dieu shintoïste pour les gaïjins égarés.
Nous arrivâmes à l’auberge Nishi-itoya juste à temps pour prendre nos quartiers dans une chambre typiquement japonaise avec tatamis et futons. Papa Gnou exerça ses genoux à la position assis-tailleur qu’il n’avait plus pratiqué depuis des décennies.
Un dîner composé de 20 petits plats nous restaura de cette merveilleuse mais harassante journée.
Arrivés à Chino, nous quittâmes la vallée pour parcourir la Venus Line: une de ces splendides routes de crêtes dont le Japon a le secret avec des paysages imprenables à perte de vue et un parcours dignes des dix itinéraires à faire avant de mourir, le tout sous un soleil éclatant.
A Kirigamine nous prîmes un lunch typiquement local de bouillon avec nouilles, légumes et champignons, agrémenté d’excellentes brochettes de bœuf et de pommes de terre au beurre dont Papa Gnou raffole.
Nous reprîmes prestement la route pour jouir d’un revêtement d’excellente qualité et de courbes relevées permettant de tirer le maximum des entrailles des Africa Twin et de la S 1000 XR. Les échappements rugirent, les pistons mugirent et nos montures hennirent de plaisir. Ce terrain-là est fait pour elles. Sur le plateau de Utsukushigara nous pûmes admirer les splendeurs du mont Asama après avoir accompli l’ascension des 1001 lacets conduisant au haut plateau.
Nous nous esbaudissâmes à la vue d’un centaure moderne, genre d’hybride entre un minibus et un Ratrac ou Pistenbully. Il s’agissait d’un Toyota Hiace monté sur chenilles.
Une route fermée sans préavis et un caprice de GPS nous emmena au lac Misuzu dans le parc quasi-national des plateaux de Yatsugatake Chushin. La distinction entre parc national et parc quasi-national est un de ces mystères impénétrables de la protection japonaise de la nature.
Nous descendimes ensuite vers Matsumoto afin d’y admirer son superbe château féodal.
Nos Garmin ne pouvant s’entendre ni sur l’itineraire, ni sur la distance restant à parcourir, ni sur le temps que cela prendrait, nous eûmes quelques échanges très assertifs.
Le jour avançant et le soleil se couchant fort tôt en ces contrées, nous écourtâmes le trajet et nous rendîmes au Parking de Hirayu afin d’y prendre un taxi pour Kamikochi. Il est en effet interdit de circuler avec son véhicule privé à Kamikochi qui est une des réserves alpines les mieux protégées du Japon.
Ne trouvant ni bus ni taxi, nous nous enquérâmes de la situation et on nous informa que le tunnel donnant accès à la vallée fermait ses grilles à 19h et qu’il nous fallait aller au parking de Sawando à 16 km ou un taxi nous attendrait. Ironie du sort, nous venions de passer par Sawando en arrivant.
Nous arrivâmes à la grille à 18.56, prouvant qu’il y a un dieu shintoïste pour les gaïjins égarés.
Nous arrivâmes à l’auberge Nishi-itoya juste à temps pour prendre nos quartiers dans une chambre typiquement japonaise avec tatamis et futons. Papa Gnou exerça ses genoux à la position assis-tailleur qu’il n’avait plus pratiqué depuis des décennies.
Un dîner composé de 20 petits plats nous restaura de cette merveilleuse mais harassante journée.