Jeudi 29 Mars 2018. Tenerife centre - Teide
Papa Gnou, indisposé, annonça à la troupe qu’il ne serait pas de la partie ce jour. Cela jeta un froid sur le petit-déjeuner. De violentes névralgies intercostales l’avaient privé de sommeil durant la nuit et El Mayor avait besoin de repos.
Nous quittâmes donc Adeje à 5, pour nous rendre au Teide par Arona et Vilaflor que nous avions traversées la veille. En nous rapprochant du volcan, nous dûmes admettre que nous avions du mal à le distinguer. Le sable flottait encore dans l’air environnant.
Arrivée au départ du téléphérique, la troupe se conta. Il lui restait à grimper 1.500 mètres suspendue à un câble. L’enthousiasme du seul Finougnou était intact : MilouGnou estimait qu’une telle galipette en l’absence de son chef était déraisonnable, car elle seule était capable de lui rendre la vie en cas de coup dur. Il souffrait déjà de la montée de 2.200 mètres en une heure.
McGnou voulait s’éviter un souci pulmonaire et pensait que si on ne voyait pas le sommet depuis le pied du volcan, on ne verrait probablement pas mieux dans l’autre sens ce qui réduirait sensiblement l’intérêt de l’ascension.
PetitGnou et CharminGnou n’étaient pas disposés à faire la file qui était bien longue.
Le Pauvre Finougnou ne voulut pas mettre la troupe en retard et renonça à son projet d’escalade filotractée.
La progression motorisée se poursuivit donc vers La Orotava conformément au testament géotopique de PapaGnou. L’heure étant avancée et les nuages 150 mètres plus bas, les ruminants renoncèrent à s’engouffrer dans un épais coton nébuleux et s’attablèrent parmi de nombreux motards qui prenaient le soleil à la terrasse du restaurant Aguamansa, le long de la route.
Regrettant d’avoir omis d’immortaliser les concrétions de lave sous le Teide, les gnous repus revinrent sur leur pas après le déjeuner.
Mc Gnou prit quelques photos-souvenirs et des échantillons de roche avant de repartir.
En l’absence de son chef, la harde décida de donner un grand coup de canif dans le road-book en abandonnant le passage par la côte est de l’île. On revint par le même itinéraire que la veille dans le même brouillard et on commit même le crime ultime d’emprunter l’infâme autoroute qu’El Mayor eût vraisemblablement évité.
Tels de vieilles anglaises assoiffées, les onguligrades étaient rentrés au bercail pour l’heure du five o’clock tea.
Le programme du 29 mars fût sensiblement altéré en raison du chargement déplacé au samedi 31 mars à Santa Cruz. On parcourut le tracé de la carte figurant ci-dessous: