Lundi 29 juin - Mauvoisin & Derborence
Hyetios avait inondé Verbier durant toute la nuit et le lever du jour ne calma point ses ardeurs. Papa Gnou avait quelque sous-traitant à recadrer et son pneu arrière à faire changer. “Tu dis quoi? tu dis quoi?” disait-il, lorsqu’on avait l’outrecuidance de le lui faire remarquer. Les gnous se tinrent donc cois et le pneu s’usa jusqu’à la corde. Petit Gnou attendait désespérément que l’on vienne réparer le volet de son salon qui refusait obstinément de se lever, le privant d’un tiers de la précieuse vue sur Bruson.
Finougnou avait pour sa part une N-ième conférence téléphonique à préparer. La journée s’annonçait humide, laborieuse et peu motoristique. Lorsque le ciel se déchira, les gnous décidèrent d’aller échauffer leurs bielles du côté de Mauvoisin. Seuls Petit Gnou et Finougnou déclareèrent forfait.
Nous partîmes par la Combe et les Ruinettes, rejoignant la Chaux pour redescendre ensuite vers la vallée. Arrivés à la hauteur d’un chantier d’altitude ou deux ouvriers remplaçaient le profil d’écoulement d’eau d’une route humide et non-revêtue, Milougnou accéléra et passa l’obstcle de 30 cm de large sans autre souci qu’un gros tassement de suspension. Charmingnou et McGnou plantèrent respectivement leur roue avant et arrière dans le caniveau, ce qui compliqua fortement la manoeuvre du passage de l’obstacle. Ayant constaté l’ampleur du problème en aidant McGnou à sortir de l’ornière, Papa Gnou intima l’ordre aux ouvriers de terminer leur travail de toute urgence afin qu’il puisse traverser sans souci; médusés, ils s’exécutèrent docilement.
La route était splendide et les nuages disparaissaient découvrant le relief avoisinant, dardé par les rayons du soleil matinal.
Papa Gnou, inquiet de rater son rendez-vous chez le marchand de pneus, nous quitta pour rallier Martigny ou la précieuse gomme serait intallée. Les trois gnous restants repartirent vers le barrage qu’ils atteignirent bravant l’interdiction communale. Le spectacle était grandiose: de part et d’autre du lac artificiel jaillissaient des torrents d’eau glacée qui se jettaient dans les flots tranquilles du barrage dans un vacarme assourdissant.
Nos estomacs criant famine nous rebroussâmes chemin par la route du soleil et rejoignâmes Papa Gnou, Finougnou et deux amis au restaurant de la marmotte.
Un léger déjeuner fut pris au soleil pour préparer l’après-midi que nous comptions consacrer à l’ascension de la vallée de la Derborence. Pour éviter le détour par Sembrancher et Martigny, nous montâmes vers Savoleyres et redescendîmes sur la Tzoumaz.
La Derborence est une de ces particularités suisses. La route qui conduit vers le fond du val est large de 2,50 m, ce qui ne permet pas de croiser deux véhicules. La Poste a cependant un service de cars avec deux rotations par jour pour se rendre dans ce lieu idyllique et isolé.
Au bout du talweg, le refuge du lac nous accueillit un instant pour nous reposer avant notre descente vers Sion. Nous reprîmes le même chemin qu’à l’aller, ce qui nous ravit, car la route était encore plus belle en montant.
Nous partîmes par la Combe et les Ruinettes, rejoignant la Chaux pour redescendre ensuite vers la vallée. Arrivés à la hauteur d’un chantier d’altitude ou deux ouvriers remplaçaient le profil d’écoulement d’eau d’une route humide et non-revêtue, Milougnou accéléra et passa l’obstcle de 30 cm de large sans autre souci qu’un gros tassement de suspension. Charmingnou et McGnou plantèrent respectivement leur roue avant et arrière dans le caniveau, ce qui compliqua fortement la manoeuvre du passage de l’obstacle. Ayant constaté l’ampleur du problème en aidant McGnou à sortir de l’ornière, Papa Gnou intima l’ordre aux ouvriers de terminer leur travail de toute urgence afin qu’il puisse traverser sans souci; médusés, ils s’exécutèrent docilement.
La route était splendide et les nuages disparaissaient découvrant le relief avoisinant, dardé par les rayons du soleil matinal.
Papa Gnou, inquiet de rater son rendez-vous chez le marchand de pneus, nous quitta pour rallier Martigny ou la précieuse gomme serait intallée. Les trois gnous restants repartirent vers le barrage qu’ils atteignirent bravant l’interdiction communale. Le spectacle était grandiose: de part et d’autre du lac artificiel jaillissaient des torrents d’eau glacée qui se jettaient dans les flots tranquilles du barrage dans un vacarme assourdissant.
Nos estomacs criant famine nous rebroussâmes chemin par la route du soleil et rejoignâmes Papa Gnou, Finougnou et deux amis au restaurant de la marmotte.
Un léger déjeuner fut pris au soleil pour préparer l’après-midi que nous comptions consacrer à l’ascension de la vallée de la Derborence. Pour éviter le détour par Sembrancher et Martigny, nous montâmes vers Savoleyres et redescendîmes sur la Tzoumaz.
La Derborence est une de ces particularités suisses. La route qui conduit vers le fond du val est large de 2,50 m, ce qui ne permet pas de croiser deux véhicules. La Poste a cependant un service de cars avec deux rotations par jour pour se rendre dans ce lieu idyllique et isolé.
Au bout du talweg, le refuge du lac nous accueillit un instant pour nous reposer avant notre descente vers Sion. Nous reprîmes le même chemin qu’à l’aller, ce qui nous ravit, car la route était encore plus belle en montant.