Jeudi 23 juin 2016
Henningsvaer – Borg - Å – Reine – Nusfjord - Henningsvaer
Papa Gnou avait annoncé que le petit-déjeuner serait pris à 8 heures précises afin de profiter au maximum des beautés de la région.
Les Gnous ne l’entendirent pas de cette oreille : leur organe microcéphale qu’ils en. ferment tous les matins dans un beau casque orange afin d’éviter qu’il ne se dilate s’était dit qu’il était inutile de mettre un réveil pour un lever aussi tardif. La journée commença donc par un joli retard amplifié par la durée du repas qui fût copieux en raison de la diversité des mets proposés par notre hôte du Bryggehotell.
Il fallut gouter chaque yogourt, chaque jus de fruits, chaque fromage. Le gnou choisit son pâturage avec une sélectivité maladive. Il ne le quitte donc que lorsqu’il l’a entièrement dévasté et rasé.
Le auspices célestes étaient un soupçon plus favorables que la veille, mais l’entrain des gnous pour enfiler les couches imperméables qui gardent leur poil au sec n’en fût pas altéré. Papa Gnou s’en trouva quelque peu troublé : « Si nous portons nos K-Way sur toutes les photos, Maman Gnou va persifler que nous avons eu du mauvais temps ! »
Nos roues devaient nous conduire au bout de ce monde improbable, cet archipel qui plonge ses ultimes langues de terre dans les profondeurs de l’océan.
Après quelques tours de roues sous un ciel menaçant, nous fîmes un premier arrêt dans un haut lieu de l’histoire Viking.
Papa Gnou avisa un sens unique et gara sa monture au pied d’un panneau « sens interdit » ce qui inquiéta fortement Milougnou. En langage gnou, ce type de signalisation signifie « Veuillez prendre par ici » et les gnous emmenés dans les envolées de leur chef suivent aveuglément. Si Papa Gnou s’arrête au pied d’une côte et devant une décoration routière de ce genre, c’est qu’il a un malaise.
J’ai simplement hésité, dit-il.
Nous décidâmes de le surveiller de près afin qu’un tel événement ne se reproduise plus.
On a reconstruit à Borg une « grande maison » sorte de bâtiment oblong qui se trouvait ici il y plus de mille ans et dont les vestiges furent découverts par des archéologues déterminés à démontrer que leur histoire nordique remonte à la nuit des temps.
Les norvégiens connaissent l’histoire de Borg et nous découvrîmes de merveilleux éclats de verre et de poteries de quelques millimètres à peine qui, sans les explications approfondies notre audio guide, nous auraient fait croire qu’un vandale avait cassé une fenêtre de voiture pour dérober un auto-radio.
Nous montâmes la petite côte et découvrîmes ce haut lieu de l’archéologie Lofotène avec un lit recouvert de peaux de bêtes, un métier à tisser rudimentaire et quelques reliquats de la vie des Vikings en cette terre inhospitalière.
Après avoir épuisé les splendeurs culturelles de ce haut lieu et y avoir admiré un gros sanglochon qu’on y avait mis pour distraire les touristes, nous reprîmes nos destriers pour découvrir cette longue langue de terre.
Le but ultime de notre matinée était une petite ville de pêcheurs répondant au doux nom de Å. Les dieux Vikings semblent avoir voulu marquer cette ultime péninsule de leur sceau en lui donnant un nom d’une concision suprême et imprononçable pour les pauvres ruminants que nous sommes. Elle est devenue la capitale de la morue séchée et la plupart de ses maisons sont classées.
Ayant pris un peu de retard en raison des larmes qu’Odin versait généreusement sur notre itinéraire, nous nous inquiétâmes de l’évolution de notre odyssée. Faisant l’impasse sur toute halte au grand dam de Charmingnou, nous poursuivîmes jusqu’à notre destination ou nous pûmes découvrir la merveille des confins occidentaux de l’archipel.
Vu la pléthore de joyeux pousse-cailloux et autres civils fantassins qui déferlaient en hordes désordonnées sur ce bout du monde, nous attendîmes un tour d’horloge pour manger quelques tapas et des hamburgers de morue.
Odin ayant séché ses larmes, nous pûmes apprécier la lumière de notre astre qui rayonnait sur le fjord.
Revenant sur nos sabots, nous décidâmes de visiter d’autres lieux aussi fameux et non moins splendides : Reine et Nusfjord.
Reine est un ancien port de pêcheurs en eau profonde avec de nombreuses maisons multicolores.
Nusfjord est un minuscule village lacustre dont toutes les maisons sont peintes en rouge et qui se convertit peu à peu en centre touristique. Il est entre autres envahi de goélands railleurs et de têtes de morues séchées qui attendent un client lointain.
Nous bénéficiâmes d’une lumière sublime qui illuminait cette architecture simple mais fantasmagorique.
En rentrant nous pûmes faire quelques haltes et profiter de la beauté des lieux.
Les Gnous ne l’entendirent pas de cette oreille : leur organe microcéphale qu’ils en. ferment tous les matins dans un beau casque orange afin d’éviter qu’il ne se dilate s’était dit qu’il était inutile de mettre un réveil pour un lever aussi tardif. La journée commença donc par un joli retard amplifié par la durée du repas qui fût copieux en raison de la diversité des mets proposés par notre hôte du Bryggehotell.
Il fallut gouter chaque yogourt, chaque jus de fruits, chaque fromage. Le gnou choisit son pâturage avec une sélectivité maladive. Il ne le quitte donc que lorsqu’il l’a entièrement dévasté et rasé.
Le auspices célestes étaient un soupçon plus favorables que la veille, mais l’entrain des gnous pour enfiler les couches imperméables qui gardent leur poil au sec n’en fût pas altéré. Papa Gnou s’en trouva quelque peu troublé : « Si nous portons nos K-Way sur toutes les photos, Maman Gnou va persifler que nous avons eu du mauvais temps ! »
Nos roues devaient nous conduire au bout de ce monde improbable, cet archipel qui plonge ses ultimes langues de terre dans les profondeurs de l’océan.
Après quelques tours de roues sous un ciel menaçant, nous fîmes un premier arrêt dans un haut lieu de l’histoire Viking.
Papa Gnou avisa un sens unique et gara sa monture au pied d’un panneau « sens interdit » ce qui inquiéta fortement Milougnou. En langage gnou, ce type de signalisation signifie « Veuillez prendre par ici » et les gnous emmenés dans les envolées de leur chef suivent aveuglément. Si Papa Gnou s’arrête au pied d’une côte et devant une décoration routière de ce genre, c’est qu’il a un malaise.
J’ai simplement hésité, dit-il.
Nous décidâmes de le surveiller de près afin qu’un tel événement ne se reproduise plus.
On a reconstruit à Borg une « grande maison » sorte de bâtiment oblong qui se trouvait ici il y plus de mille ans et dont les vestiges furent découverts par des archéologues déterminés à démontrer que leur histoire nordique remonte à la nuit des temps.
Les norvégiens connaissent l’histoire de Borg et nous découvrîmes de merveilleux éclats de verre et de poteries de quelques millimètres à peine qui, sans les explications approfondies notre audio guide, nous auraient fait croire qu’un vandale avait cassé une fenêtre de voiture pour dérober un auto-radio.
Nous montâmes la petite côte et découvrîmes ce haut lieu de l’archéologie Lofotène avec un lit recouvert de peaux de bêtes, un métier à tisser rudimentaire et quelques reliquats de la vie des Vikings en cette terre inhospitalière.
Après avoir épuisé les splendeurs culturelles de ce haut lieu et y avoir admiré un gros sanglochon qu’on y avait mis pour distraire les touristes, nous reprîmes nos destriers pour découvrir cette longue langue de terre.
Le but ultime de notre matinée était une petite ville de pêcheurs répondant au doux nom de Å. Les dieux Vikings semblent avoir voulu marquer cette ultime péninsule de leur sceau en lui donnant un nom d’une concision suprême et imprononçable pour les pauvres ruminants que nous sommes. Elle est devenue la capitale de la morue séchée et la plupart de ses maisons sont classées.
Ayant pris un peu de retard en raison des larmes qu’Odin versait généreusement sur notre itinéraire, nous nous inquiétâmes de l’évolution de notre odyssée. Faisant l’impasse sur toute halte au grand dam de Charmingnou, nous poursuivîmes jusqu’à notre destination ou nous pûmes découvrir la merveille des confins occidentaux de l’archipel.
Vu la pléthore de joyeux pousse-cailloux et autres civils fantassins qui déferlaient en hordes désordonnées sur ce bout du monde, nous attendîmes un tour d’horloge pour manger quelques tapas et des hamburgers de morue.
Odin ayant séché ses larmes, nous pûmes apprécier la lumière de notre astre qui rayonnait sur le fjord.
Revenant sur nos sabots, nous décidâmes de visiter d’autres lieux aussi fameux et non moins splendides : Reine et Nusfjord.
Reine est un ancien port de pêcheurs en eau profonde avec de nombreuses maisons multicolores.
Nusfjord est un minuscule village lacustre dont toutes les maisons sont peintes en rouge et qui se convertit peu à peu en centre touristique. Il est entre autres envahi de goélands railleurs et de têtes de morues séchées qui attendent un client lointain.
Nous bénéficiâmes d’une lumière sublime qui illuminait cette architecture simple mais fantasmagorique.
En rentrant nous pûmes faire quelques haltes et profiter de la beauté des lieux.