Dimanche 28 mai 2017 Le Monetier - Guerrevieille
Aristognou s’effondra sur sa sordide couche et st s’assoupit aussitôt en rêvant de sa gnoussette, de longues lignes droites et d’itinéraires rabotés à l’extrême.
Papa Gnou se demandait pour sa part comment son programme du lendemain passerait auprès de ses petits camarades : 450 km dont 48 avaient été habilement éliminés du total, sous prétexte qu’il ne s’agissait que d’une option pour aller visiter le col de la Bonette. Les Gnous allaient-ils s’apercevoir de cette supercherie ?
Milougnou et Charmingnou ronflaient de concert, rêvant qu’ils dormaient avec une moto tournant à plein régime. Petit Gnou pour sa part ne se posait aucune question et s’endormit le premier, confiant dans la justesse de son choix.
Mc Gnou quant à lui se livrait à son pensum habituel et jettait sur le clavier quelques bafouilles absconses et illisibles.
C’est ainsi que commença cette superbe nuit sans nuage dans le ciel des Gnous. Afin d’éventer quelque peu leurs museaux avinés de Lalande de Pomerol 2010, ils étaient allés faire le tour de l’église du Monetier puis se retirèrent à leurs appartements de l’hotel du Choucas.
Une fois le petit-déjeuner pris, chacun s’affaira à charger son paquetage d’alerte sur son destrier et les gnous s’élancèrent vers de nouvelles aventures aussi aventureuses que prometteuses.
Papa Gnou avait sentencieusement annoncé : « C’est notre dernière journée entre taureaux ; il n’y aura donc que cols et gorges »
Première étape : le col d’Izoard à 2.360 mètres. Grandes retrouvailles avec la neige que les Gnous n’avaient plus foulée depuis 30 heures environ. Ils découvrirent des paysages sublimes, tant vers l’arrière que vers l’avant.
En redescendant, ils se délectèrent des gorges du Guil aussi profondes qu’étroites, ce qui les ravit. Ils applaudirent un coureur fou qui remontait en courant vers le sommet ; son sac arborait fièrement « 8.500 km en courant »
Deuxième col : celui des Vars culminant à 2.109 mètres. Déjà moins de neige, mais des vues tout aussi époustouflantes que les gnous toujours sages arrosèrent de thés agrémentés de Magnums. Les marmottes sifflant joyeusement, annonçaient la promesse de la débâcle alpine.
Papa Gnou en croisa une dépourvue de tout instinct de conservation : elle attendit qu’il arrivât à sa portée pour se précipiter dans ses roues, heureusement sans conséquence néfaste pour les deux mammifères.
Mc gnou fit la même expérience avec un rat qui n’avait pas plus de jugeotte, prouvant si besoin est qu’on a les rencontres que l’on mérite.
La troupe s’élança alors sur un itinéraire hors catégorie et hors total kilométrique : l’assaut du col de la Bonette. Nul n’espérait passer ce col et redescendre de l’autre côté : c’eût été faire fi du sacro-saint programme et sacrifier au moins 200 km de notre itinéraire ; arrivés au sommet, nous humâmes sagement l’air des 2.750 m d’altitude et rebroussâmes sagement chemin, heureux de pouvoir ajouter ainsi quelques milliers de tours de roues à nos montures.
Arrivés à Barcelonette, Papa Gnou emmena sa troupe vers une rue interdite au traffic. Les Gnous se singularisèrent à nouveau, faisant vrombir leurs échappements au milieu des touristes attablés quki ne manquèrent pas de leur décocher des regards réprobateurs que notre leader ignora avec superbe. Nous échouâmes au Bistro Tinto, le seul établissement capable de nous servir rapidement une pitance avalable. Nous jetâmes notre dévolu sur un carpaccio de thon rouge qui fut prestement englouti, car nous avions encore fort à faire : les cols du Turini et du Castillon nous attendaient de pied ferme. Ils attendent d’ailleurs toujours car arrivés au col de la Couillole, on nous recommanda de rebrousser chemin pour emprunter les gorges de Cians. Les gnous persiflèrent : qu’en savent-ils les habitants de la couillole ? D’autres jeux de mots fusèrent encore, mais les lecteurs prendront un plaisir encore plus grand à les imaginer qu’à les lire.
Le conseil était cependant avisé car nous évitâmes ainsi la partie la moins affriolante de notre après-midi et nous retrouvâmes sur des routes aussi désertées que magnifiques.
Côté faune, nous croisâmes encore quelques chèvres perchées sur le parapet de la route. Elles ne semblaient nullement intéressées par le ballet incessant de motos qui vrombissaient à leurs barbes.
Nous arrivâmes finalement à Guerrevieille ou nos gnoussettes nous attendaient avec une impatience d’autant moins feinte que nous avions un retard de deux heures.
Les gnous qui ne sont pas rancuniers pardonnèrent cette impatience en dévorant le délicieux saumon concocté par les blancs sabots de leurs conjoints.
Papa Gnou se demandait pour sa part comment son programme du lendemain passerait auprès de ses petits camarades : 450 km dont 48 avaient été habilement éliminés du total, sous prétexte qu’il ne s’agissait que d’une option pour aller visiter le col de la Bonette. Les Gnous allaient-ils s’apercevoir de cette supercherie ?
Milougnou et Charmingnou ronflaient de concert, rêvant qu’ils dormaient avec une moto tournant à plein régime. Petit Gnou pour sa part ne se posait aucune question et s’endormit le premier, confiant dans la justesse de son choix.
Mc Gnou quant à lui se livrait à son pensum habituel et jettait sur le clavier quelques bafouilles absconses et illisibles.
C’est ainsi que commença cette superbe nuit sans nuage dans le ciel des Gnous. Afin d’éventer quelque peu leurs museaux avinés de Lalande de Pomerol 2010, ils étaient allés faire le tour de l’église du Monetier puis se retirèrent à leurs appartements de l’hotel du Choucas.
Une fois le petit-déjeuner pris, chacun s’affaira à charger son paquetage d’alerte sur son destrier et les gnous s’élancèrent vers de nouvelles aventures aussi aventureuses que prometteuses.
Papa Gnou avait sentencieusement annoncé : « C’est notre dernière journée entre taureaux ; il n’y aura donc que cols et gorges »
Première étape : le col d’Izoard à 2.360 mètres. Grandes retrouvailles avec la neige que les Gnous n’avaient plus foulée depuis 30 heures environ. Ils découvrirent des paysages sublimes, tant vers l’arrière que vers l’avant.
En redescendant, ils se délectèrent des gorges du Guil aussi profondes qu’étroites, ce qui les ravit. Ils applaudirent un coureur fou qui remontait en courant vers le sommet ; son sac arborait fièrement « 8.500 km en courant »
Deuxième col : celui des Vars culminant à 2.109 mètres. Déjà moins de neige, mais des vues tout aussi époustouflantes que les gnous toujours sages arrosèrent de thés agrémentés de Magnums. Les marmottes sifflant joyeusement, annonçaient la promesse de la débâcle alpine.
Papa Gnou en croisa une dépourvue de tout instinct de conservation : elle attendit qu’il arrivât à sa portée pour se précipiter dans ses roues, heureusement sans conséquence néfaste pour les deux mammifères.
Mc gnou fit la même expérience avec un rat qui n’avait pas plus de jugeotte, prouvant si besoin est qu’on a les rencontres que l’on mérite.
La troupe s’élança alors sur un itinéraire hors catégorie et hors total kilométrique : l’assaut du col de la Bonette. Nul n’espérait passer ce col et redescendre de l’autre côté : c’eût été faire fi du sacro-saint programme et sacrifier au moins 200 km de notre itinéraire ; arrivés au sommet, nous humâmes sagement l’air des 2.750 m d’altitude et rebroussâmes sagement chemin, heureux de pouvoir ajouter ainsi quelques milliers de tours de roues à nos montures.
Arrivés à Barcelonette, Papa Gnou emmena sa troupe vers une rue interdite au traffic. Les Gnous se singularisèrent à nouveau, faisant vrombir leurs échappements au milieu des touristes attablés quki ne manquèrent pas de leur décocher des regards réprobateurs que notre leader ignora avec superbe. Nous échouâmes au Bistro Tinto, le seul établissement capable de nous servir rapidement une pitance avalable. Nous jetâmes notre dévolu sur un carpaccio de thon rouge qui fut prestement englouti, car nous avions encore fort à faire : les cols du Turini et du Castillon nous attendaient de pied ferme. Ils attendent d’ailleurs toujours car arrivés au col de la Couillole, on nous recommanda de rebrousser chemin pour emprunter les gorges de Cians. Les gnous persiflèrent : qu’en savent-ils les habitants de la couillole ? D’autres jeux de mots fusèrent encore, mais les lecteurs prendront un plaisir encore plus grand à les imaginer qu’à les lire.
Le conseil était cependant avisé car nous évitâmes ainsi la partie la moins affriolante de notre après-midi et nous retrouvâmes sur des routes aussi désertées que magnifiques.
Côté faune, nous croisâmes encore quelques chèvres perchées sur le parapet de la route. Elles ne semblaient nullement intéressées par le ballet incessant de motos qui vrombissaient à leurs barbes.
Nous arrivâmes finalement à Guerrevieille ou nos gnoussettes nous attendaient avec une impatience d’autant moins feinte que nous avions un retard de deux heures.
Les gnous qui ne sont pas rancuniers pardonnèrent cette impatience en dévorant le délicieux saumon concocté par les blancs sabots de leurs conjoints.