Mercredi 30 avril 2014 San Francisco – Bernardus Lodge / Carmel valley
Notre loueur de Motos se trouvait à San José, à environ 40 Km de San Francisco. Scott, un passionné de moto vint nous chercher à l’Hotel avec un van et nous conduisit à son échoppe.
Quelle surprise de voir nos motos alignées avec nos noms respectifs affichés sur les pare-brises. Trois K 1600 GT, une R 1200 GS et une R 1200 GSW piaffaient d’impatience à l’idée de sortir de l’écurie. Une fois les formalités accomplies, nous eûmes droit à un cours de conduite et à une formation accélérée par Scott qui avec sa longue queue de cheval blanche nous donnait plus l’impression d’être un Hell’s Angel qu’un loueur de haute technologie fridoline.
Nous nous élançâmes vers la côte pacifique, enfilant les lacets comme des perles en jouissant de la puissance et de la tenue de route de nos montures d’emprunt.
Bien que nous n’ayons pas eu maille à partir avec la maréchaussée, en dépit des accélérations foudroyantes de nos bicycles motorisés, nous restâmes prudents, réduisant nos essorages de poignée aux régions désertiques ou de laconiques panneaux indiquent « Speed enforced by aircraft » afin que les lièvres isolés continuent à craindre les sheriffs ailés, à supposer qu’ils existent.
Le repas de midi fût pris dans un estaminet du bord de mer, à proximité d’une plage publique de Santa Cruz.
Après quelques tours de roues, nous arrivâmes en un lieu idyllique dont Papa Gnou a le secret. Bernardus Lodge est sans doute le havre le plus doux de la Californie septentrionale. Nous nous délectâmes d’un bain salvateur dans une piscine chauffée à 30°. Les jardins enchanteurs embaumaient le chèvrefeuille dans un doux ruissellement de fontaines néoclassiques savamment réparties dans les recoins du domaine. Au centre du dispositif, un gazon anglais attend les joueurs de croquet en mal d’exercice sociophysique.
Gnous et gnoussettes décidérent de se séparer, ce qui est un phénomène rarissime : leur grégarité étant légendaire, ils sont ingérables une fois seuls. PapaGnou, Charmingnou et McGnou (rebaptisé WikiGnou pour la durée du voyage) voulurent tester la route du parc naturel de Los Padres le long du Pacifique, cette portion étant désertique et virevoltante à souhait. Pris dans leur envol et profitant du repos des pandores, les compères se livrèrent à leur passe-temps favori : le flip-flop. Celui-ci consiste à coucher alternativement la moto sur les flancs droits et gauches en évitant soigneusement de toucher autre chose que les pose-pieds dans leurs évolutions. Le couchant baignait la route de sa chaude luminescence vespérale, projetant de longues ombres portées sur l’asphalte. L’horloge le disputant à notre Nirvana, nous dûmes bientôt rebrousser chemin. Nous prîmes à notre retour un délicieux apéritif dans l’appartement de Milougnou et chef gnoussette. Les réfrigérateurs étaient en effet garnis d’une excellente bouteille de Sauvignon blanc du Domaine Bernardus et d’un fromage de chèvre à l’ail et aux fines herbes sur crackers.
Nous nous rendîmes ensuite au restaurant ou nous fût servi un souper de grand gnou: une dégustation gastronomique autour du globe en six plats et six vins. De mémoire de gnou, jamais un diner ne fût aussi somptueux. Après cet exercice papillaire qui ravit nos palais et nos naseaux, nous rejoignîmes prestement nos quartiers nocturnes afin de nous adonner à notre troisième activité préférée: le repos du ruminant.
Quelle surprise de voir nos motos alignées avec nos noms respectifs affichés sur les pare-brises. Trois K 1600 GT, une R 1200 GS et une R 1200 GSW piaffaient d’impatience à l’idée de sortir de l’écurie. Une fois les formalités accomplies, nous eûmes droit à un cours de conduite et à une formation accélérée par Scott qui avec sa longue queue de cheval blanche nous donnait plus l’impression d’être un Hell’s Angel qu’un loueur de haute technologie fridoline.
Nous nous élançâmes vers la côte pacifique, enfilant les lacets comme des perles en jouissant de la puissance et de la tenue de route de nos montures d’emprunt.
Bien que nous n’ayons pas eu maille à partir avec la maréchaussée, en dépit des accélérations foudroyantes de nos bicycles motorisés, nous restâmes prudents, réduisant nos essorages de poignée aux régions désertiques ou de laconiques panneaux indiquent « Speed enforced by aircraft » afin que les lièvres isolés continuent à craindre les sheriffs ailés, à supposer qu’ils existent.
Le repas de midi fût pris dans un estaminet du bord de mer, à proximité d’une plage publique de Santa Cruz.
Après quelques tours de roues, nous arrivâmes en un lieu idyllique dont Papa Gnou a le secret. Bernardus Lodge est sans doute le havre le plus doux de la Californie septentrionale. Nous nous délectâmes d’un bain salvateur dans une piscine chauffée à 30°. Les jardins enchanteurs embaumaient le chèvrefeuille dans un doux ruissellement de fontaines néoclassiques savamment réparties dans les recoins du domaine. Au centre du dispositif, un gazon anglais attend les joueurs de croquet en mal d’exercice sociophysique.
Gnous et gnoussettes décidérent de se séparer, ce qui est un phénomène rarissime : leur grégarité étant légendaire, ils sont ingérables une fois seuls. PapaGnou, Charmingnou et McGnou (rebaptisé WikiGnou pour la durée du voyage) voulurent tester la route du parc naturel de Los Padres le long du Pacifique, cette portion étant désertique et virevoltante à souhait. Pris dans leur envol et profitant du repos des pandores, les compères se livrèrent à leur passe-temps favori : le flip-flop. Celui-ci consiste à coucher alternativement la moto sur les flancs droits et gauches en évitant soigneusement de toucher autre chose que les pose-pieds dans leurs évolutions. Le couchant baignait la route de sa chaude luminescence vespérale, projetant de longues ombres portées sur l’asphalte. L’horloge le disputant à notre Nirvana, nous dûmes bientôt rebrousser chemin. Nous prîmes à notre retour un délicieux apéritif dans l’appartement de Milougnou et chef gnoussette. Les réfrigérateurs étaient en effet garnis d’une excellente bouteille de Sauvignon blanc du Domaine Bernardus et d’un fromage de chèvre à l’ail et aux fines herbes sur crackers.
Nous nous rendîmes ensuite au restaurant ou nous fût servi un souper de grand gnou: une dégustation gastronomique autour du globe en six plats et six vins. De mémoire de gnou, jamais un diner ne fût aussi somptueux. Après cet exercice papillaire qui ravit nos palais et nos naseaux, nous rejoignîmes prestement nos quartiers nocturnes afin de nous adonner à notre troisième activité préférée: le repos du ruminant.