Lundi 19 mars 2018
Bruxelles - Tenerife
Papa Gnou avait eu fort à faire durant la semaine qui précéda notre départ.
De mauvais présages avaient chargé le ciel des gnous de nuages menaçants.
Le transitaire avait annoncé sans embage que nos motos auraient un retard important. Le navire qui aurait du arriver à Santa Cruz le jeudi 15 mars, n’accosterait que le 19.
Le préposé avaient annoncé la couleur d’emblée : comptez un jour pour le dédouanement et un jour pour le déchargement qui aura vraisemblablement lieu le 21 mars.
Ces péripéties logistico-nautiques avaient exaspéré notre “Jefe” qui se mit à annuler et réserver frénétiquement les espagnoles auberges pour adapter son programme à ces bien malencontreuses contingences.
CharminGnou depuis Bologne et McGnou depuis Luxembourg avaient infructueusement tenté de convaincre et d’infléchir en castillan les employés canaris. S’il est évident que le capitaine ne changerait pas son plan pour permettre à six motards de prendre la route sans perdre de temps, il l’était moins que les employés des douanes aient besoin d’un jour entier pour tamponner quelques carnets ATA.
Dans l’incertitude la plus totale, les gnous se levèrent bien avant l’aube, afin de ne pas rater l’avion. McGnou profita de la bonté de maman Gnou qui avait accepté de conduire sa moitié au champ d’aviation avant le champ du coq.
Les retrouvailles furent chaleureuses et Milou Gnou se fit tirer fièrement le portrait devant la tintinesque fusée d’Hergé.
Les gnous affamés se rendirent ensuite au Starbucks afin de calmer les douleurs stomacales causées par la vacuité de leurs chambres gastriques. Un thé brûlant ébouillanta le muffle de Milou Gnou pendant que les autres échangeaient les derniers potins de la comète.
On regrettait Charmin Gnou qui ferait route en solitaire entre Bologne et les îles tropicales. Il avait eu fort à faire pour remettre notre contenidor sur la route. Le contrôle technique étant périmé il dut accomplir d’acrobatiques formalités afin à de reconduire la précieuse vignette et obtenir l’exeat.
A l’embarquement, les compères admirèrent un Airbus entièrement décoré d’une Hergéesque fresque tirée des aventures de son petit reporter bruxellois.
De mauvais présages avaient chargé le ciel des gnous de nuages menaçants.
Le transitaire avait annoncé sans embage que nos motos auraient un retard important. Le navire qui aurait du arriver à Santa Cruz le jeudi 15 mars, n’accosterait que le 19.
Le préposé avaient annoncé la couleur d’emblée : comptez un jour pour le dédouanement et un jour pour le déchargement qui aura vraisemblablement lieu le 21 mars.
Ces péripéties logistico-nautiques avaient exaspéré notre “Jefe” qui se mit à annuler et réserver frénétiquement les espagnoles auberges pour adapter son programme à ces bien malencontreuses contingences.
CharminGnou depuis Bologne et McGnou depuis Luxembourg avaient infructueusement tenté de convaincre et d’infléchir en castillan les employés canaris. S’il est évident que le capitaine ne changerait pas son plan pour permettre à six motards de prendre la route sans perdre de temps, il l’était moins que les employés des douanes aient besoin d’un jour entier pour tamponner quelques carnets ATA.
Dans l’incertitude la plus totale, les gnous se levèrent bien avant l’aube, afin de ne pas rater l’avion. McGnou profita de la bonté de maman Gnou qui avait accepté de conduire sa moitié au champ d’aviation avant le champ du coq.
Les retrouvailles furent chaleureuses et Milou Gnou se fit tirer fièrement le portrait devant la tintinesque fusée d’Hergé.
Les gnous affamés se rendirent ensuite au Starbucks afin de calmer les douleurs stomacales causées par la vacuité de leurs chambres gastriques. Un thé brûlant ébouillanta le muffle de Milou Gnou pendant que les autres échangeaient les derniers potins de la comète.
On regrettait Charmin Gnou qui ferait route en solitaire entre Bologne et les îles tropicales. Il avait eu fort à faire pour remettre notre contenidor sur la route. Le contrôle technique étant périmé il dut accomplir d’acrobatiques formalités afin à de reconduire la précieuse vignette et obtenir l’exeat.
A l’embarquement, les compères admirèrent un Airbus entièrement décoré d’une Hergéesque fresque tirée des aventures de son petit reporter bruxellois.
En approchant Tenerife, nous pûmes voir le superbe Teide dominant l’archipel.
Une fois arrivés à l’aéroport Reine Sophie de Tenerife Sud, nous nous enquérimes de notre précieux 20 pieds en appelant Luci à Santa Cruz. Elle nous donna une bonne et une mauvaise nouvelle: la bateau était à quai depuis 8 heures du matin et le déchargement était en cours, mais notre container était toujours à bord. Il faudrait encore compter au moins quatre heures pour savoir quand il serait déchargé. Luci nous conseilla d’appeler plus tard.
Nous n’en fîmes rien et prîmes aussitôt l’autobus pour Santa Cruz afin de faire le siège du transitaire MPG.
Une fois dans le bureau de Luci, elle se mit à remuer ciel, Guardia Civil, douanes et terre afin que nos motos nous soient enfin dévolues.
Elle nous donna enfin les coordonnées de Bony, une société de transports qui devrait nous donner accès à notre parallélépipède aussitôt les formalités accomplies. Reprenant nos bâtons de pélerins, nous nous rendîmes au port où nous trouvâmes un bureau mobile de 20 m2 au milieu des remorques, grues et camions qui garnissaient le quai.
Jose nous dit que tout était dans les mains des autorités et nous conseilla d’aller nous changer les idées ailleurs pour prendre notre mal en patience.
Nous prîmes deux taxis et nous rendîmes à l’hôtel Taburiente où nous pûmes nous doucher et nous sustenter. Plusieurs gnous ronflaient du sommeil du juste lorsque vers 17 heures retentit le téléphone de McGnou. Luci nous informait que vers 18 heures, notre boîte de Pandore serait à notre disposition sur le port.
Nous nous empressâmes de nous y rendre et Jose fit sauter le plomb, découvrant à nos yeux émerveillés les splendeurs que nous avions laissées telles quelles un mois auparavant.
Le déchargement fût prestement expédié et nous sortîmes fièrement du port aux guidons de nos engins qui firent grande impression sur le personnel portuaire.
Papa Gnou donna alors toute la mesure de son leadership incontesté et de la sagacité de son orientation. Il partît à la recherche d’une hypothétique station-service qui se cachait dans les profondeurs des algorithmes de son système de navigation.
Nous traçâmes un plat de spagetti dans Santa Cruz, sans trouver quoi que ce soit qui puisse remplir les réservoirs de nos machines.
Notre quête atteint son paroxysme lorsque nous nous élançâmes sur une voie de tram en site propre, ornée d’un superbe sens interdit. Tout à la joie de nous être enfin débarrassés des bouchons Santa cruciens, nous poursuivîmes notre vaine quête sous les yeux ébahis des usagers du tramway. Nous parvînmes ensuite à nous perdre, confondant les motos dans la pénombre. Certains rentrèrent aussitôt, d’autres trouvèrent finalement les précieux hydrocarbures qu’ils recherchaient.
Une heure plus tard, nous nous retrouvâmes à l’hôtel, heureux de ce retour complet au bercail.
Un dîner fort léger arrosé de cervezas fraîches clôtura ce jour haut en péripéties couronnées de succès.
Une fois arrivés à l’aéroport Reine Sophie de Tenerife Sud, nous nous enquérimes de notre précieux 20 pieds en appelant Luci à Santa Cruz. Elle nous donna une bonne et une mauvaise nouvelle: la bateau était à quai depuis 8 heures du matin et le déchargement était en cours, mais notre container était toujours à bord. Il faudrait encore compter au moins quatre heures pour savoir quand il serait déchargé. Luci nous conseilla d’appeler plus tard.
Nous n’en fîmes rien et prîmes aussitôt l’autobus pour Santa Cruz afin de faire le siège du transitaire MPG.
Une fois dans le bureau de Luci, elle se mit à remuer ciel, Guardia Civil, douanes et terre afin que nos motos nous soient enfin dévolues.
Elle nous donna enfin les coordonnées de Bony, une société de transports qui devrait nous donner accès à notre parallélépipède aussitôt les formalités accomplies. Reprenant nos bâtons de pélerins, nous nous rendîmes au port où nous trouvâmes un bureau mobile de 20 m2 au milieu des remorques, grues et camions qui garnissaient le quai.
Jose nous dit que tout était dans les mains des autorités et nous conseilla d’aller nous changer les idées ailleurs pour prendre notre mal en patience.
Nous prîmes deux taxis et nous rendîmes à l’hôtel Taburiente où nous pûmes nous doucher et nous sustenter. Plusieurs gnous ronflaient du sommeil du juste lorsque vers 17 heures retentit le téléphone de McGnou. Luci nous informait que vers 18 heures, notre boîte de Pandore serait à notre disposition sur le port.
Nous nous empressâmes de nous y rendre et Jose fit sauter le plomb, découvrant à nos yeux émerveillés les splendeurs que nous avions laissées telles quelles un mois auparavant.
Le déchargement fût prestement expédié et nous sortîmes fièrement du port aux guidons de nos engins qui firent grande impression sur le personnel portuaire.
Papa Gnou donna alors toute la mesure de son leadership incontesté et de la sagacité de son orientation. Il partît à la recherche d’une hypothétique station-service qui se cachait dans les profondeurs des algorithmes de son système de navigation.
Nous traçâmes un plat de spagetti dans Santa Cruz, sans trouver quoi que ce soit qui puisse remplir les réservoirs de nos machines.
Notre quête atteint son paroxysme lorsque nous nous élançâmes sur une voie de tram en site propre, ornée d’un superbe sens interdit. Tout à la joie de nous être enfin débarrassés des bouchons Santa cruciens, nous poursuivîmes notre vaine quête sous les yeux ébahis des usagers du tramway. Nous parvînmes ensuite à nous perdre, confondant les motos dans la pénombre. Certains rentrèrent aussitôt, d’autres trouvèrent finalement les précieux hydrocarbures qu’ils recherchaient.
Une heure plus tard, nous nous retrouvâmes à l’hôtel, heureux de ce retour complet au bercail.
Un dîner fort léger arrosé de cervezas fraîches clôtura ce jour haut en péripéties couronnées de succès.