Ballade de la VFR
Chercher du plus puissant, prendre un nouveau guidon,
Comme un motard pédant, en relevant le front ?
Abandonner soudain une vieille maitresse
Qui toujours ignora mes plus douces caresses ?
Non Merci ! Me verrez-vous aller d’aventure
Lâcher ma VFR, acheter une Aventure ?
Troquer ma belle Honda pour une BMW
Chercher de l’allemand, prétendre m’élever
Pour devenir soudain un motard empressé
Qui ne prétendrait plus se laisser surpasser ?
Non Merci ! Je ne crains aucunement la rouille
Et préfère une moto qui en tous coins me mouille
Que d’aller galamment pour quelques billets verts
Chercher un pâle engin au beau diable vauvert
Non Merci ! J’ai là un fidèle destrier
qui jamais ne me fit un vilain pied de nez.
Le conduire à la casse, dire adieu aux nippons
Le jeter dans un trou, le faire tomber du pont ?
Non Merci ! Son VTECH a toute la puissance
pour vider aussitôt son réservoir d’essence
Si jamais je passais les quatre mille tours
Elle me châtierait sans le moindre détour.
Bondissant en avant, me laissant en arrière
Je me retrouverais assis sur mon derrière.
Je n’utilise que huit de ses seize soupapes
Toujours avant-dernier et heureux comme un pape
Devrais-je donc investir pour maintenir mon rang
Toujours ouvrir à fond et rouler à deux cents ?
Non Merci ! Quolibets, satires et moqueries
Aurez-vous donc raison de sa carrosserie ?
Après autant d’années, je reste convaincu
Que sa selle de bois n’est pas un tapecul.
Faudrait-il qu’à présent je me retrouve seul
Et aille m’enquiquiner chez BMW Brussels ?
Que j’aille contempler ces teutonnes machines
Dans la vaine illusion de me raidir l’échine ?
Non Merci ! Mais par un hasard malencontreux
Je lui fus infidèle et suis bien malheureux
D’avoir loué dans le désert d’Arizona
Une compagne qui me mit au Nirvana.
Rien ne faisait défaut à son air de déesse
Avec tous ses atouts, elle me mit en liesse.
J’en oubliai bientôt mes amours juvéniles
Pour m’éclater enfin avant d’être sénile.
Comment pouvais-je donc à ce point m’esbaudir
Au guidon d’un engin que j’aurais-du maudire?
A peine étais-je rentré que sans tergiverser
Un exemplaire neuf m’en allai commander
Qui valait mieux encore que sa jolie jumelle.
J’avais le cœur en fête telle une vraie donzelle
Je devrais avoir honte, quelle turpitude!
Mais suis au septième ciel, quelle béatitude !
Adieu ma VFR, nous fûmes inséparables
Et bonjour ma GS, tu es incomparable.
Chercher du plus puissant, prendre un nouveau guidon,
Comme un motard pédant, en relevant le front ?
Abandonner soudain une vieille maitresse
Qui toujours ignora mes plus douces caresses ?
Non Merci ! Me verrez-vous aller d’aventure
Lâcher ma VFR, acheter une Aventure ?
Troquer ma belle Honda pour une BMW
Chercher de l’allemand, prétendre m’élever
Pour devenir soudain un motard empressé
Qui ne prétendrait plus se laisser surpasser ?
Non Merci ! Je ne crains aucunement la rouille
Et préfère une moto qui en tous coins me mouille
Que d’aller galamment pour quelques billets verts
Chercher un pâle engin au beau diable vauvert
Non Merci ! J’ai là un fidèle destrier
qui jamais ne me fit un vilain pied de nez.
Le conduire à la casse, dire adieu aux nippons
Le jeter dans un trou, le faire tomber du pont ?
Non Merci ! Son VTECH a toute la puissance
pour vider aussitôt son réservoir d’essence
Si jamais je passais les quatre mille tours
Elle me châtierait sans le moindre détour.
Bondissant en avant, me laissant en arrière
Je me retrouverais assis sur mon derrière.
Je n’utilise que huit de ses seize soupapes
Toujours avant-dernier et heureux comme un pape
Devrais-je donc investir pour maintenir mon rang
Toujours ouvrir à fond et rouler à deux cents ?
Non Merci ! Quolibets, satires et moqueries
Aurez-vous donc raison de sa carrosserie ?
Après autant d’années, je reste convaincu
Que sa selle de bois n’est pas un tapecul.
Faudrait-il qu’à présent je me retrouve seul
Et aille m’enquiquiner chez BMW Brussels ?
Que j’aille contempler ces teutonnes machines
Dans la vaine illusion de me raidir l’échine ?
Non Merci ! Mais par un hasard malencontreux
Je lui fus infidèle et suis bien malheureux
D’avoir loué dans le désert d’Arizona
Une compagne qui me mit au Nirvana.
Rien ne faisait défaut à son air de déesse
Avec tous ses atouts, elle me mit en liesse.
J’en oubliai bientôt mes amours juvéniles
Pour m’éclater enfin avant d’être sénile.
Comment pouvais-je donc à ce point m’esbaudir
Au guidon d’un engin que j’aurais-du maudire?
A peine étais-je rentré que sans tergiverser
Un exemplaire neuf m’en allai commander
Qui valait mieux encore que sa jolie jumelle.
J’avais le cœur en fête telle une vraie donzelle
Je devrais avoir honte, quelle turpitude!
Mais suis au septième ciel, quelle béatitude !
Adieu ma VFR, nous fûmes inséparables
Et bonjour ma GS, tu es incomparable.