Lundi 17 juin 2024 Bruxelles - Montjardin - Langweiler
Pour des raisons absconses et indéterminées, l‘ambitieux voyage 2024 des gnous au pays de Dracula s‘est métamorphosé en modeste escapade aux pays teuton, helvétique et gaulois.
Papa Gnou avait délégué la charge de la préparation du road-book à Mc Gnou. Ne disposant plus de ses Garmin volés en Argentine, ce dernier confia la tâche à Calimoto sans en souffler mot au lider maximo, de peur qu‘il ne prenne le mors aux dents et ne se lance dans une diatribe vengeresse contre le lèse-Garmin.
Une fois le précieux itinéraire concocté par l’algorithme motaradant de quasimodo - ainsi rebaptisé par Papa Gnou - les données furent exportées en .gpx pour permettre à notre grand schtroumpf de le charger sur son précieux outil de navigation. Au vu des 3.642 points de passage par jour, l‘appareil vomit aussitôt l’excès de données plongeant Papa Gnou dans la perplexité. Le fichier largement dégonflé eût l‘heur de mieux plaire à l‘objet et Papa Gnou s‘écria Eurêka! Ce tracé est fantastique, s'exclama-t-il. On ne passe que par des réserves naturelles, des forêts et des vallées…. Incroyable.
Mc Gnou se garda de dévoiler son subterfuge pour ne pas brûler Calimoto avant l’épreuve de la route.
On avait convenu de prendre le café à Montjardin vers 9.30 h, ce qui requérait de quitter Overijse à 8.00 h.
Milougnou et Petit Gnou arrivèrent à 9.20 h annonçant que Papa Gnou avait eu un souci technique. Arrivé à la pompe Petit Gnou lui avait trouvé un air de marmotte ayant brûlé toutes ses graisses durant sa longue hibernation; le contenant était sensiblement plus large que le contenu et le K-Way flottait à tous les vents, ce qui n‘avait pas manqué d‘intriguer également le contenu. Aurais-je par méprise acheté un 4XL, s‘interrogea-t-il.
Se tâtant le torse, il réalisa que son cuir n’était pas du voyage, ni la clé de réserve dans la poche intérieure, ni les papiers du véhicule. Il avait péché par précipitation et avait carrément oublié sa deuxième peau au vestiaire: retour à Woluwé-Saint-Pierre parmi les navetteurs qui tentaient de gagner la ville et leur pain quotidien.
Les cafés bus et les croissants estourbis, il restait à faire vrombir les 2 et les 4 cylindres qui piaffaient d‘impatience dans la cour. Papa Gnou en tête, nous nous élançâmes pleins d‘entrain. Si le Garmin avait ingéré les données exportées, il semblait ne pas les avoir digérées. Au lieu de longer l‘Amblève jusqu‘à Trois-Ponts, il nous emmena dans le centre-ville de Spa où nous roulâmes au pas en essayant de nous faufiler entre camions et voitures. Lorsque nous nous dirigeâmes vers l‘autoroute à hauteur de Francorchamps, le sang de Milougnou ne fit qu‘un tour; assez pour aujourd’hui s‘exclama-t-il. Joignant le geste à la parole, il prit la tête du groupe et nous entrâmes aussitôt dans un monde de béatitude faite de montées épiques, de descentes abruptes, de tournants serrés et d’épingles à cheveux.
Le contraste était si flagrant que nous n‘en revenions pas. Tant de beauté si près de chez nous. Papa Gnou était d‘autant plus étonné qu‘il lui semblait que nous ne progressions nullement, tournant ici, obliquant là et revenant plus loin. Le ciel était clément et nous progressions à bonne allure, sans beaucoup nous rapprocher du but il est vrai. A ce rythme, le petit réservoir de la 1000 XR commençait à avoir soif ce qui était d‘autant plus inquiétant que nous n‘avions aperçu aucune station-service depuis plus d‘une heure. On donna un nouvel ordre à l’algorithme qui nous emmena à Waxweiler ou l‘unique pompiste du village nous accueillit à bras ouverts. Après avoir étanché les montures il fallut rassasier les cavaliers. Calimoto nous trouva une terrasse au château-fort de Ritterdorf où nous pûmes déjeuner al fresco le long des douves, observant un rat musqué qui transportait de la verdure pour alimenter sa jeune progéniture.
Escalopes de chevreuil panées et steaks de bœuf eurent raison de nos fringales et ravirent nos papilles pendant que le soleil baignait nos agapes.
Nous reprîmes la route et empruntâmes un itinéraire barré. Un quidam visiblement mal intentionné intima l‘ordre à Milougnou de rebrousser chemin, faute de quoi il enverrait les photos de nos plaques minéralogiques à la Bundespolizei afin qu‘elle sévisse à notre endroit. Plutôt que de prendre ce risque, nous rebroussâmes chemin ce qui ne nous dérangea pas outre mesure, tous les itinéraires de cette région étant d‘une parfaite beauté.
Nous descendîmes vers la Moselle que nous croisâmes à Mullheim et fîmes une agréable pause au milieu des vignobles mosellans ensoleillés.
Arrivés à la Hunsruckhöhenstrasse, nous ratâmes une sortie de rond point et tels Dupont et Dupond fîmes une boucle de 10 kilomètres aussi charmante que superflue. Les routes fermées n‘ayant pas abandonné leur œuvre perturbatrice, nous eûmes assez de mal à rejoindre Morbach et finalement Langweiler, but de notre étape: sur la colline se trouve Marienhöh, un ancien monastère, reconverti en hôtel avec département Wellness. Nous nous rendîmes à la piscine où nous pûmes apprécier saunas et hammams. Avant de nous replier sur nos quartiers respectifs, nous dînâmes délicieusement de filets de truites et d‘agneau.
Papa Gnou avait délégué la charge de la préparation du road-book à Mc Gnou. Ne disposant plus de ses Garmin volés en Argentine, ce dernier confia la tâche à Calimoto sans en souffler mot au lider maximo, de peur qu‘il ne prenne le mors aux dents et ne se lance dans une diatribe vengeresse contre le lèse-Garmin.
Une fois le précieux itinéraire concocté par l’algorithme motaradant de quasimodo - ainsi rebaptisé par Papa Gnou - les données furent exportées en .gpx pour permettre à notre grand schtroumpf de le charger sur son précieux outil de navigation. Au vu des 3.642 points de passage par jour, l‘appareil vomit aussitôt l’excès de données plongeant Papa Gnou dans la perplexité. Le fichier largement dégonflé eût l‘heur de mieux plaire à l‘objet et Papa Gnou s‘écria Eurêka! Ce tracé est fantastique, s'exclama-t-il. On ne passe que par des réserves naturelles, des forêts et des vallées…. Incroyable.
Mc Gnou se garda de dévoiler son subterfuge pour ne pas brûler Calimoto avant l’épreuve de la route.
On avait convenu de prendre le café à Montjardin vers 9.30 h, ce qui requérait de quitter Overijse à 8.00 h.
Milougnou et Petit Gnou arrivèrent à 9.20 h annonçant que Papa Gnou avait eu un souci technique. Arrivé à la pompe Petit Gnou lui avait trouvé un air de marmotte ayant brûlé toutes ses graisses durant sa longue hibernation; le contenant était sensiblement plus large que le contenu et le K-Way flottait à tous les vents, ce qui n‘avait pas manqué d‘intriguer également le contenu. Aurais-je par méprise acheté un 4XL, s‘interrogea-t-il.
Se tâtant le torse, il réalisa que son cuir n’était pas du voyage, ni la clé de réserve dans la poche intérieure, ni les papiers du véhicule. Il avait péché par précipitation et avait carrément oublié sa deuxième peau au vestiaire: retour à Woluwé-Saint-Pierre parmi les navetteurs qui tentaient de gagner la ville et leur pain quotidien.
Les cafés bus et les croissants estourbis, il restait à faire vrombir les 2 et les 4 cylindres qui piaffaient d‘impatience dans la cour. Papa Gnou en tête, nous nous élançâmes pleins d‘entrain. Si le Garmin avait ingéré les données exportées, il semblait ne pas les avoir digérées. Au lieu de longer l‘Amblève jusqu‘à Trois-Ponts, il nous emmena dans le centre-ville de Spa où nous roulâmes au pas en essayant de nous faufiler entre camions et voitures. Lorsque nous nous dirigeâmes vers l‘autoroute à hauteur de Francorchamps, le sang de Milougnou ne fit qu‘un tour; assez pour aujourd’hui s‘exclama-t-il. Joignant le geste à la parole, il prit la tête du groupe et nous entrâmes aussitôt dans un monde de béatitude faite de montées épiques, de descentes abruptes, de tournants serrés et d’épingles à cheveux.
Le contraste était si flagrant que nous n‘en revenions pas. Tant de beauté si près de chez nous. Papa Gnou était d‘autant plus étonné qu‘il lui semblait que nous ne progressions nullement, tournant ici, obliquant là et revenant plus loin. Le ciel était clément et nous progressions à bonne allure, sans beaucoup nous rapprocher du but il est vrai. A ce rythme, le petit réservoir de la 1000 XR commençait à avoir soif ce qui était d‘autant plus inquiétant que nous n‘avions aperçu aucune station-service depuis plus d‘une heure. On donna un nouvel ordre à l’algorithme qui nous emmena à Waxweiler ou l‘unique pompiste du village nous accueillit à bras ouverts. Après avoir étanché les montures il fallut rassasier les cavaliers. Calimoto nous trouva une terrasse au château-fort de Ritterdorf où nous pûmes déjeuner al fresco le long des douves, observant un rat musqué qui transportait de la verdure pour alimenter sa jeune progéniture.
Escalopes de chevreuil panées et steaks de bœuf eurent raison de nos fringales et ravirent nos papilles pendant que le soleil baignait nos agapes.
Nous reprîmes la route et empruntâmes un itinéraire barré. Un quidam visiblement mal intentionné intima l‘ordre à Milougnou de rebrousser chemin, faute de quoi il enverrait les photos de nos plaques minéralogiques à la Bundespolizei afin qu‘elle sévisse à notre endroit. Plutôt que de prendre ce risque, nous rebroussâmes chemin ce qui ne nous dérangea pas outre mesure, tous les itinéraires de cette région étant d‘une parfaite beauté.
Nous descendîmes vers la Moselle que nous croisâmes à Mullheim et fîmes une agréable pause au milieu des vignobles mosellans ensoleillés.
Arrivés à la Hunsruckhöhenstrasse, nous ratâmes une sortie de rond point et tels Dupont et Dupond fîmes une boucle de 10 kilomètres aussi charmante que superflue. Les routes fermées n‘ayant pas abandonné leur œuvre perturbatrice, nous eûmes assez de mal à rejoindre Morbach et finalement Langweiler, but de notre étape: sur la colline se trouve Marienhöh, un ancien monastère, reconverti en hôtel avec département Wellness. Nous nous rendîmes à la piscine où nous pûmes apprécier saunas et hammams. Avant de nous replier sur nos quartiers respectifs, nous dînâmes délicieusement de filets de truites et d‘agneau.