Jeudi 30 mars 2023 Santa Lucia - El Chiflon
Nous avions convenu de prendre le petit-déjeuner à 8.00 h pour partir à 9.00 h pile. Bernagnou avait eu des quintes de plus d’une minute le privant d’une partie du sommeil de sa nuit.
Nous quittâmes l’hôtel Las Viñas del sol à la recherche d’une pharmacie où Charmingnou trouverait un médicament pour soigner son rhume attrapé la veille.
La première étape fixée était les thermes de Talacasto.
Quoique réputés pour ses sources d’eau chaude souffrée, les thermes offraient une expérience moins que rudimentaire; elle consistait à se baigner dans une petit réservoir d’un demi mètre cube, dans une atmosphère bucolique et rupestre.
La propriétaire nous expliqua qu’elle ne pouvait nous offrir des boissons fraîches, n’étant pas raccordée au réseau électrique.
Faute de mieux, nous allâmes user nos gommes sur l’excellente route qui longeait ce domaine peu attrayant.
La chaussée déroulait son tapis entre les montagnes abruptes et les vallées échancrées dont la beauté nous coupait le souffle.
Nous rebroussâmes chemin car notre destination était à l’inverse de notre direction. Nous irions de ce côté à la fin de notre odyssée.
Nous prîmes un café au parador de Talacasto où nous pûmes également acheter deux bouteilles de 5 litres d’essence. Notre expérience de la veille nous avait appris que le ravitaillement en carburant était fondamental. Nous comprîmes par ailleurs pourquoi nous ne pouvions trouver aucun jerrycan à essence; les contenants sont récupérés pour un nouvel usage. Les nôtres avaient contenu de l’huile de tournesol.
Ayant appris que la ville de Jachal disposait d’une station-service, nous mîmes le cap dans cette direction.
Après un nième quiproquo d’orientation, nous déjeunâmes au restaurant Parilla sur la place centrale de cette petite ville.
Nous traversâmes ensuite d’immenses plaines quasi désertes; à part quelques ânes sauvages, des chevaux solitaires et des vaches égarées, les animaux étaient rares dans cette contrée.
A une deuxième reprise, nous nous attaquâmes à une série de lacets qui caracolaient dans la montagne. Tonygnou en profita pour photographier à nouveau chaque motard dans la négociation de son lacet.
La gestion de notre horaire commençait à se rôder. Il était 17.30 lorsque nous parvînmes à El Chiflon.
Ce petit complexe hôtelier se trouve dans un parc naturel provincial. Il est composé de jolis bungalows ordonnancés en demi-lune. Le soleil baignait la piscine de ses derniers rayons; nous nous réjouîmes de pouvoir nous rafraîchir en faisant quelques brasses.
El Chiflon se trouve juste le long de la route nationale 150. Lorsqu’y passe un camion dans un vacarme d’enfer, on ne peut l’ignorer. Nous ne fûmes cependant quasi pas dérangés car nous n’en entendîmes que 3 dans la soirée.