Samedi 25 juin 2016
Ringstad – Andenes - Ringstad
La veille, nous avions commandé le petit-déjeuner pour 7h30 ; impossible nous répondit-on : le week-end, la salle à manger ouvre à 9 heures.
Nous nous levâmes de grand matin et quittâmes Ringstad à 7 h 15 car les baleines n’attendent pas les touristes et ce jour est celui des cétacés.
Au nord de l’archipel se trouve la ville de Andenes, patrie du safari des mammifères marins que nous avions l’intention de rehausser de notre auguste présence.
L’air était humide, mais foin d’averse. Notre rythme s’était sensiblement accéléré en raison de notre rendez-vous. En effet, le bateau quittait le port à 10 h 30.
Nous fîmes les pleins dans une station-service ou nous pûmes également acheter des viennoiseries et des cafés. Nous rencontrâmes un groupe d’allemands qui venaient de Sarre et comptaient atteindre le Cap Nord avant de retourner dans leurs pénates. Ils faisaient tout ce tour en logeant sous la tente et nous ne nous approchâmes pas, de peur que nos narines ne déclenchent une alarme olfactive.
Notre collation s’accompagna d’une conversation existentielle : Milougnou nous accompagnerait-il dans cette ballade, au risque de nourrir les baleines à défaut de les observer ?
Les uns pensaient que oui ; d’autres ne voulaient en aucun cas réitérer les expériences antérieures dont certaines se terminèrent dans les sordides couloirs d’hôpitaux qui disputaient leur charme à des dispensaires de brousse.
L’intéressé se réserva le dernier mot, ce qui nous rassura tous, mais il se montrait fort courageux ce qui nous remplit de panique.
On verrait à l’arrivée dans quel état serait la mer : démontée, elle ne le verrait pas.
Lorsque nous achetâmes nos billets, nous eûmes tout le loisir de nous enquérir des prévisions météorologiques. On nous fit des réponses qui nous rappelèrent que les normands étaient avant tout des Vikings. P’têt bien que la mer sera tranquille, mais p’tet bien qu’elle sera fort agitée.
Ces assertions évasives eurent l’heur de calmer les ardeurs de Milougnou qui commençait à considérer l’immobilité du quai comme sa plus grande qualité.
La mort dans l’âme nous l’abandonnâmes à son misérable sort en montant l’échelle de coupée, entourés d’adolescents des deux sexes en tenue camouflage : une excursion de recrues de l’armée norvégienne qui semblaient aussi férus de grands cétacés dans leur environnment que dans leurs assiettes.
Nous fîmes une dizaine de kilomètres avant que le bateau qui nous emmenait fasse halte, le capitaine ayant entendu un individu marin dans son casque.
Peu après, le dos de l’animal apparût et nous pûmes admirer son souffle à la surface. Nous naviguions paisiblement à quelques encablures pendant qu’il remplissait ses poumons à l’air libre. On nous annonça qu’il s’agissait d’un cachalot.
Après quelques minutes, le capitaine s’écria « Diving now ! » et chacun put se préparer à l’instant ou la queue se dresserait vers le ciel pour presser sur la détente de son téléphone portable.
Le cachalot s’étant montré coopératif, nous le suivîmes dans sa quête alimentaire jusqu’à ce qu’il revienne à la surface. Le manège se répéta deux fois à la joie des passagers qui se disputaient les meilleures places sur le pont supérieur pour prendre de mémorables clichés.
Nous rentrâmes ensuite au port ou notre bien-aimé Milou nous attendait, enchanté d’avoir pu éviter une expérience aussi désagréable qu’humiliante.
Le chemin du retour se fit par le même itinéraire, tant la beauté de la nature nous avait enchantés.
Papa Gnou résuma tant de splendeurs dans une seule phrase : « Voici toute la beauté de la création du monde »
Nous nous levâmes de grand matin et quittâmes Ringstad à 7 h 15 car les baleines n’attendent pas les touristes et ce jour est celui des cétacés.
Au nord de l’archipel se trouve la ville de Andenes, patrie du safari des mammifères marins que nous avions l’intention de rehausser de notre auguste présence.
L’air était humide, mais foin d’averse. Notre rythme s’était sensiblement accéléré en raison de notre rendez-vous. En effet, le bateau quittait le port à 10 h 30.
Nous fîmes les pleins dans une station-service ou nous pûmes également acheter des viennoiseries et des cafés. Nous rencontrâmes un groupe d’allemands qui venaient de Sarre et comptaient atteindre le Cap Nord avant de retourner dans leurs pénates. Ils faisaient tout ce tour en logeant sous la tente et nous ne nous approchâmes pas, de peur que nos narines ne déclenchent une alarme olfactive.
Notre collation s’accompagna d’une conversation existentielle : Milougnou nous accompagnerait-il dans cette ballade, au risque de nourrir les baleines à défaut de les observer ?
Les uns pensaient que oui ; d’autres ne voulaient en aucun cas réitérer les expériences antérieures dont certaines se terminèrent dans les sordides couloirs d’hôpitaux qui disputaient leur charme à des dispensaires de brousse.
L’intéressé se réserva le dernier mot, ce qui nous rassura tous, mais il se montrait fort courageux ce qui nous remplit de panique.
On verrait à l’arrivée dans quel état serait la mer : démontée, elle ne le verrait pas.
Lorsque nous achetâmes nos billets, nous eûmes tout le loisir de nous enquérir des prévisions météorologiques. On nous fit des réponses qui nous rappelèrent que les normands étaient avant tout des Vikings. P’têt bien que la mer sera tranquille, mais p’tet bien qu’elle sera fort agitée.
Ces assertions évasives eurent l’heur de calmer les ardeurs de Milougnou qui commençait à considérer l’immobilité du quai comme sa plus grande qualité.
La mort dans l’âme nous l’abandonnâmes à son misérable sort en montant l’échelle de coupée, entourés d’adolescents des deux sexes en tenue camouflage : une excursion de recrues de l’armée norvégienne qui semblaient aussi férus de grands cétacés dans leur environnment que dans leurs assiettes.
Nous fîmes une dizaine de kilomètres avant que le bateau qui nous emmenait fasse halte, le capitaine ayant entendu un individu marin dans son casque.
Peu après, le dos de l’animal apparût et nous pûmes admirer son souffle à la surface. Nous naviguions paisiblement à quelques encablures pendant qu’il remplissait ses poumons à l’air libre. On nous annonça qu’il s’agissait d’un cachalot.
Après quelques minutes, le capitaine s’écria « Diving now ! » et chacun put se préparer à l’instant ou la queue se dresserait vers le ciel pour presser sur la détente de son téléphone portable.
Le cachalot s’étant montré coopératif, nous le suivîmes dans sa quête alimentaire jusqu’à ce qu’il revienne à la surface. Le manège se répéta deux fois à la joie des passagers qui se disputaient les meilleures places sur le pont supérieur pour prendre de mémorables clichés.
Nous rentrâmes ensuite au port ou notre bien-aimé Milou nous attendait, enchanté d’avoir pu éviter une expérience aussi désagréable qu’humiliante.
Le chemin du retour se fit par le même itinéraire, tant la beauté de la nature nous avait enchantés.
Papa Gnou résuma tant de splendeurs dans une seule phrase : « Voici toute la beauté de la création du monde »
Il est minuit précises à Ringstad...