Mercredi 22 Juin 2016
Bodø – Straumen – Skutvik - Vågan - Haenningsvaer
En l’absence de toute aurore sous le solstice arctique, les réveils sonnèrent de grand matin et les gnous descendirent pour venger leur carême de la veille. Grâce aux dieux nordiques, les Normands savent se lester l’abdomen pour attaquer une longue journée.
Le ciel était bas et généreux de son hygrométrie. Nous n’allions pas nous dessécher sur nos selles… Le taxi qui nous emmena à Straumen n’avait aucune idée de ce que nous pouvions bien faire par là-bas, d’autant qu’il ne connaissait nullement les environs.
Après moult recherches, une camionnette vint à notre rencontre. Nous étions vraisemblablement les seuls visiteurs attendus de toute la semaine dans ce coin perdu. Le préposé nous indiqua le long de la mer un container rouge abandonné devant lequel nous étions passés quelques fois sans y prêter aucune attention : notre boite à motos nous attendait sans moufter. Emus de tant de patience nous nous précipitâmes hors de notre taxi pour aller caresser les portes de notre fidèle tas de tôle rouillée.
Le plomb sauta aussitôt et une fois les portes ouvertes, nous constatâmes ravis que le voyage s’était passé sans encombre : tout notre matériel était intact.
Nous étions très pressés de sortir nos véhicules car la pluie battante fouettait nos visages, et nous cherchions désespérément un endroit où nous abriter. Notre cher parallélipipède nous servirait de cabine d’essayage, de préau, de dressing-room et de débarras pour nos bagages. Première déconvenue : la batterie de Charmingnou était totalement époumonée et incapable d’actionner le démarreur de sa GS. Une poussette allait s’imposer.
Lorsque nos 5 machines furent sorties il me sembla entendre un grincement dans le fond du container : il s’avéra que la Yamaha de Petit Gnou avait couiné à deux reprises, attirant mon attention. Je m’approchai d’elle en lui flattant la croupe et lui expliquai le drame qui l’attendait : après huit jours de mer et sept autres de purgatoire sur un quai, elle serait privée de sortie, condamnée à se languir dans l’humidité, le froid et l’obscurité sur un quai du bout du monde pendant que ses compagnes iraient galoper le long des fjords, crinières au vent. Je redoutais sa réaction : allait-elle s’effondrer, se dégonfler, piaffer, briser ses liens et s’enfuir avant que la lourde porte ne se referme sur son pénible destin ?
Elle fut très courageuse : je pensai un moment qu’elle n’avait rien entendu ou qu’elle n’avait pas compris son inéluctable sort. Je m’assurai que ses sangles n’avaient pas molli en la secouant légèrement. Ses pneus crissèrent et je tendis l’oreille : je perçus distinctement « Moi c’est rien, mais c’est Rara ! »
J’en eus la larme à l’œil : seule une moto peut avoir autant d’abnégation et de compassion pour son maître. Je lui promis qu’elle serait récompensée pour son courage et que la reconnaissance de Petit Gnou serait infinie. J’ajoutai qu’il m’avait promis qu’il l’emmènerait en voyage pendant l’été. J’avoue que mon pieux mensonge sembla la consoler.
Je la secouai une fois encore mais cette fois, ses pneus restèrent muets : elle n’ajouta rien et je m’éloignai doucement après avoir caressé une dernière fois sa selle. C’est vraiment une brave fille, pensai-je.
Nous sortîmes nos effets et tentâmes derechef de faire démarrer la GS de Charmingnou, mais elle résista obstinément à nos tentatives. Milougnou alla chercher une sangle et je craignis un moment qu’il ne veuille la châtier pour sa désobéissance. Au contraire, il attacha la sienne à la récalcitrante afin de lui donner assez de vitesse pour vaincre la résistance de l’énorme couple de son gros boxer.
Elle démarra sur deux mètres démontrant si besoin est que Milou sait comment venir à bout des réticences des fines mécaniques.
Le container refermé, nous posâmes nos arrière-trains sur nos selles détrempées et élançâmes notre petite troupe à la recherche de précieux carburant.
La première pompe se trouvait à 10 kilomètres. Charmingnou avait insisté pour que les réservoirs soient vidés au chargement, conformément aux instructions du transitaire. Tous les réservoirs avaient été vidés consciencieusement, ce qui rendait notre halte aussi urgente que prégnante.
Papa Gnou s’arrêta sur le bas-côté après deux lieues : panne sèche. Une altercation s’ensuivit : pourquoi fallait-il vider le réservoir de notre tête de colonne jusqu’à la dernière goutte ?
Finougnou offrit son aide secourable : mon réservoir est plein dit-il. Papa Gnou ne savait s’il devait se mettre en colère ou remercier le ciel que Charmingnou ait totalement omis de vider le sixième réservoir. Ce dernier arriva triomphant avec son siphon pendant que Finougnou se plaçait juste à côté de la moto de Papa Gnou. La troupe s’affaira : un gnou tint un côté du siphon, l’autre ajusta le bout dans le réservoir de la S 1000 RR pendant que le troisième pompait.
Papa Gnou serein observait l’opération avec son flegme légendaire, évitant de mettre ses doigts dans le dispositif, ce qui aurait compromis l’entièreté de l’opération en faisant prendre des risques inutiles à ses organes tactiles.
Quelques litres plus tard, on remit tout en place et la troupe casquée repartit à la recherche d’une station-service qui fût rapidement trouvée.
Le programme de la journée consistait en 165 km de route et 2 heures 20 de traversée en bac.
La pluie laissait au soleil peu de chance d’éclairer notre route. Tout au plus pûmes-nous bénéficier de quelques accalmies.
Le petit-déjeuner ayant pris un aller simple express, Papa Gnou s’en alla rapidement trouver un endroit où il pourrait gâter ses mandibules. Une petite auberge agrémentée d'une cascade isolée le long de la route lui sembla être l’endroit idéal pour une halte.
Nous entrâmes dégoulinants et tonitruants comme à notre habitude, causant l’effarement des hôtes attablés.
La formule scandinave de buffet convint à tous et nous commençâmes à nous extraire de nos couches détrempées en occupant deux tables de nos oripeaux rincés qui se mirent à sécher.
Le ciel bas sur le lac nous laissait imaginer un paysage d’une beauté impressionnante qui était réduite à une grisaille infinie.
De l’autre côté, la jolie cascade était gardée par un élégant Troll qui ressemblait étrangement à Papa Gnou. Nous nous demandâmes si un de ses ancêtres n’avait pas fauté quelques siècles auparavant dans ces contrées, alors inhospitalières. Notre chef se refusant à reconnaître cet habitant du Jotunheimar comme son aïeul putatif, nous n’insistâmes pas.
Nous avions près de quatre heures d’avance sur notre programme, ce qui est digne d’être relaté. Aussitôt repartis, nous manquâmes lamentablement à notre devise : « Toujours paumés, toujours groupés »
Les gnous avaient démarré pendant que Mc Gnou se débattait avec la fermeture de son cuir. Il prit aussitôt un retard amplifié par la présence de quelques camions sur les routes étroites qui longent les fjords.
S’en suivit un incroyable chassé-croisé. Après quelques kilomètres, Finougnou ne voyant pas arriver Mc Gnou, fit demi-tour. Il croisa ce dernier mais pas Charmingnou qui manquait à l’appel et avait lui-même rebroussé chemin. Mc Gnou s’arrêta et attendit son généreux bienfaiteur qui ne revint pas. Il decida alors de retourner sur ses pas et croisa à nouveau Finougnou qui lui fit des signes désespérés de la main gauche. Après plusieurs demi-tours et quelques croisements dans des tunnels ou les comparses ne purent s’identifier correctement, nous démontrâmes si besoin est que le Gnou est plus bête encore lorsqu’il est esseulé que lorsque la troupe est rassemblée: unie, elle fait une impression inversement proportionnelle à son quotient intellectuel moyen, ce qui sauve la face de chacun.
Avec près de deux heures d’avance, nous arrivâmes à Skutvik ou le ferry ne nous attendait pas du tout.
Orientés par le personnel local, nous décidâmes d’aller siroter qui un café, qui un chocolat chaud, cette dernière boisson étant quasi inconnue dans le seul commerce de ce Sésame des Lofoten.
Nos motos furent rapidement embarquées et ensuite sanglées par un personnel aussi aimable qu’efficace. Nous montâmes sur le pont passager et nous assimes confortablement.
A peine sortis du port, nous primes peur pour Milougnou dont les avatars du grand Canyon nous avaient laissé un souvenir aussi pénible qu’immémorable. On l’installa au centre de la pièce, on lui proposa un petit remontant, et on s’enquit tellement de son état qu’il s’assoupit d’épuisement sans même réaliser que le bateau commençait à rouler et à tanguer sous l’effet de la houle. Cette sieste vint bien à propos et nous pûmes vaquer à nos occupations, contrairement à Charmingnou qui accompagna le marin au long cours dans les bras de Morphée.
Lorsque nous débarquâmes, la pluie avait repris et nous nous élançâmes vers Haenningsvaer, terme de notre étape.
Ce petit village de pêcheurs se trouve aux confins d’une charmante route qui sautille d’île en île au gré des ponts qui enjambent des bras de mers de tailles diverses.
L’infinie prévenance de Papa Gnou qui avait informé l’hôtelier de notre arrivée tardive, nous évita les déconvenues de la veille et nous pûmes déguster un diner d’excellente qualité, arrosé de cervoise locale. Saint Julien n’ayant pu évangéliser la Norvège avant sa décapitation, le fruit de la vigne reste ici un breuvage sinon méconnu, à tout le moins inusité.
Nous pûmes entr’apercevoir l’unique but du match Belgique-Suède qui qualifia notre pays pour l’Euro 2016.
Heureux et repus, nous nous écroulâmes sur nos couches, faisant fi de la clarté de la nuit polaire.
Le ciel était bas et généreux de son hygrométrie. Nous n’allions pas nous dessécher sur nos selles… Le taxi qui nous emmena à Straumen n’avait aucune idée de ce que nous pouvions bien faire par là-bas, d’autant qu’il ne connaissait nullement les environs.
Après moult recherches, une camionnette vint à notre rencontre. Nous étions vraisemblablement les seuls visiteurs attendus de toute la semaine dans ce coin perdu. Le préposé nous indiqua le long de la mer un container rouge abandonné devant lequel nous étions passés quelques fois sans y prêter aucune attention : notre boite à motos nous attendait sans moufter. Emus de tant de patience nous nous précipitâmes hors de notre taxi pour aller caresser les portes de notre fidèle tas de tôle rouillée.
Le plomb sauta aussitôt et une fois les portes ouvertes, nous constatâmes ravis que le voyage s’était passé sans encombre : tout notre matériel était intact.
Nous étions très pressés de sortir nos véhicules car la pluie battante fouettait nos visages, et nous cherchions désespérément un endroit où nous abriter. Notre cher parallélipipède nous servirait de cabine d’essayage, de préau, de dressing-room et de débarras pour nos bagages. Première déconvenue : la batterie de Charmingnou était totalement époumonée et incapable d’actionner le démarreur de sa GS. Une poussette allait s’imposer.
Lorsque nos 5 machines furent sorties il me sembla entendre un grincement dans le fond du container : il s’avéra que la Yamaha de Petit Gnou avait couiné à deux reprises, attirant mon attention. Je m’approchai d’elle en lui flattant la croupe et lui expliquai le drame qui l’attendait : après huit jours de mer et sept autres de purgatoire sur un quai, elle serait privée de sortie, condamnée à se languir dans l’humidité, le froid et l’obscurité sur un quai du bout du monde pendant que ses compagnes iraient galoper le long des fjords, crinières au vent. Je redoutais sa réaction : allait-elle s’effondrer, se dégonfler, piaffer, briser ses liens et s’enfuir avant que la lourde porte ne se referme sur son pénible destin ?
Elle fut très courageuse : je pensai un moment qu’elle n’avait rien entendu ou qu’elle n’avait pas compris son inéluctable sort. Je m’assurai que ses sangles n’avaient pas molli en la secouant légèrement. Ses pneus crissèrent et je tendis l’oreille : je perçus distinctement « Moi c’est rien, mais c’est Rara ! »
J’en eus la larme à l’œil : seule une moto peut avoir autant d’abnégation et de compassion pour son maître. Je lui promis qu’elle serait récompensée pour son courage et que la reconnaissance de Petit Gnou serait infinie. J’ajoutai qu’il m’avait promis qu’il l’emmènerait en voyage pendant l’été. J’avoue que mon pieux mensonge sembla la consoler.
Je la secouai une fois encore mais cette fois, ses pneus restèrent muets : elle n’ajouta rien et je m’éloignai doucement après avoir caressé une dernière fois sa selle. C’est vraiment une brave fille, pensai-je.
Nous sortîmes nos effets et tentâmes derechef de faire démarrer la GS de Charmingnou, mais elle résista obstinément à nos tentatives. Milougnou alla chercher une sangle et je craignis un moment qu’il ne veuille la châtier pour sa désobéissance. Au contraire, il attacha la sienne à la récalcitrante afin de lui donner assez de vitesse pour vaincre la résistance de l’énorme couple de son gros boxer.
Elle démarra sur deux mètres démontrant si besoin est que Milou sait comment venir à bout des réticences des fines mécaniques.
Le container refermé, nous posâmes nos arrière-trains sur nos selles détrempées et élançâmes notre petite troupe à la recherche de précieux carburant.
La première pompe se trouvait à 10 kilomètres. Charmingnou avait insisté pour que les réservoirs soient vidés au chargement, conformément aux instructions du transitaire. Tous les réservoirs avaient été vidés consciencieusement, ce qui rendait notre halte aussi urgente que prégnante.
Papa Gnou s’arrêta sur le bas-côté après deux lieues : panne sèche. Une altercation s’ensuivit : pourquoi fallait-il vider le réservoir de notre tête de colonne jusqu’à la dernière goutte ?
Finougnou offrit son aide secourable : mon réservoir est plein dit-il. Papa Gnou ne savait s’il devait se mettre en colère ou remercier le ciel que Charmingnou ait totalement omis de vider le sixième réservoir. Ce dernier arriva triomphant avec son siphon pendant que Finougnou se plaçait juste à côté de la moto de Papa Gnou. La troupe s’affaira : un gnou tint un côté du siphon, l’autre ajusta le bout dans le réservoir de la S 1000 RR pendant que le troisième pompait.
Papa Gnou serein observait l’opération avec son flegme légendaire, évitant de mettre ses doigts dans le dispositif, ce qui aurait compromis l’entièreté de l’opération en faisant prendre des risques inutiles à ses organes tactiles.
Quelques litres plus tard, on remit tout en place et la troupe casquée repartit à la recherche d’une station-service qui fût rapidement trouvée.
Le programme de la journée consistait en 165 km de route et 2 heures 20 de traversée en bac.
La pluie laissait au soleil peu de chance d’éclairer notre route. Tout au plus pûmes-nous bénéficier de quelques accalmies.
Le petit-déjeuner ayant pris un aller simple express, Papa Gnou s’en alla rapidement trouver un endroit où il pourrait gâter ses mandibules. Une petite auberge agrémentée d'une cascade isolée le long de la route lui sembla être l’endroit idéal pour une halte.
Nous entrâmes dégoulinants et tonitruants comme à notre habitude, causant l’effarement des hôtes attablés.
La formule scandinave de buffet convint à tous et nous commençâmes à nous extraire de nos couches détrempées en occupant deux tables de nos oripeaux rincés qui se mirent à sécher.
Le ciel bas sur le lac nous laissait imaginer un paysage d’une beauté impressionnante qui était réduite à une grisaille infinie.
De l’autre côté, la jolie cascade était gardée par un élégant Troll qui ressemblait étrangement à Papa Gnou. Nous nous demandâmes si un de ses ancêtres n’avait pas fauté quelques siècles auparavant dans ces contrées, alors inhospitalières. Notre chef se refusant à reconnaître cet habitant du Jotunheimar comme son aïeul putatif, nous n’insistâmes pas.
Nous avions près de quatre heures d’avance sur notre programme, ce qui est digne d’être relaté. Aussitôt repartis, nous manquâmes lamentablement à notre devise : « Toujours paumés, toujours groupés »
Les gnous avaient démarré pendant que Mc Gnou se débattait avec la fermeture de son cuir. Il prit aussitôt un retard amplifié par la présence de quelques camions sur les routes étroites qui longent les fjords.
S’en suivit un incroyable chassé-croisé. Après quelques kilomètres, Finougnou ne voyant pas arriver Mc Gnou, fit demi-tour. Il croisa ce dernier mais pas Charmingnou qui manquait à l’appel et avait lui-même rebroussé chemin. Mc Gnou s’arrêta et attendit son généreux bienfaiteur qui ne revint pas. Il decida alors de retourner sur ses pas et croisa à nouveau Finougnou qui lui fit des signes désespérés de la main gauche. Après plusieurs demi-tours et quelques croisements dans des tunnels ou les comparses ne purent s’identifier correctement, nous démontrâmes si besoin est que le Gnou est plus bête encore lorsqu’il est esseulé que lorsque la troupe est rassemblée: unie, elle fait une impression inversement proportionnelle à son quotient intellectuel moyen, ce qui sauve la face de chacun.
Avec près de deux heures d’avance, nous arrivâmes à Skutvik ou le ferry ne nous attendait pas du tout.
Orientés par le personnel local, nous décidâmes d’aller siroter qui un café, qui un chocolat chaud, cette dernière boisson étant quasi inconnue dans le seul commerce de ce Sésame des Lofoten.
Nos motos furent rapidement embarquées et ensuite sanglées par un personnel aussi aimable qu’efficace. Nous montâmes sur le pont passager et nous assimes confortablement.
A peine sortis du port, nous primes peur pour Milougnou dont les avatars du grand Canyon nous avaient laissé un souvenir aussi pénible qu’immémorable. On l’installa au centre de la pièce, on lui proposa un petit remontant, et on s’enquit tellement de son état qu’il s’assoupit d’épuisement sans même réaliser que le bateau commençait à rouler et à tanguer sous l’effet de la houle. Cette sieste vint bien à propos et nous pûmes vaquer à nos occupations, contrairement à Charmingnou qui accompagna le marin au long cours dans les bras de Morphée.
Lorsque nous débarquâmes, la pluie avait repris et nous nous élançâmes vers Haenningsvaer, terme de notre étape.
Ce petit village de pêcheurs se trouve aux confins d’une charmante route qui sautille d’île en île au gré des ponts qui enjambent des bras de mers de tailles diverses.
L’infinie prévenance de Papa Gnou qui avait informé l’hôtelier de notre arrivée tardive, nous évita les déconvenues de la veille et nous pûmes déguster un diner d’excellente qualité, arrosé de cervoise locale. Saint Julien n’ayant pu évangéliser la Norvège avant sa décapitation, le fruit de la vigne reste ici un breuvage sinon méconnu, à tout le moins inusité.
Nous pûmes entr’apercevoir l’unique but du match Belgique-Suède qui qualifia notre pays pour l’Euro 2016.
Heureux et repus, nous nous écroulâmes sur nos couches, faisant fi de la clarté de la nuit polaire.