22 juin 2024 Bourg Saint Maurice - Les Planches près Arbois
L’orage qui martelait la toiture nous sortit de notre torpeur nocturne. Il ne restait plus qu’à nous habiller pour casser la graine. Notre hôtesse avait mis les petits plats dans les grands et nous ne savions par où commencer. Compote? Yaourt? Jus de fruits? Nous jetions occasionnellement un coup d’œil furtif par la fenêtre en essayant de nous rassurer. Papa Gnou avait consulté un site météorologique suisse qui compilait les meilleures prévisions de la confédération: leur verdict sans appel était au moins 7 litres par m2 tout au long de la journée. Prendrions-nous l’autoroute vers Genève ? Rentrerions nous directement dans nos pénates? Les worst cases ayant été épluchés, la pluie s’en alla arroser d’autres contrées moins fortunées et nous pûmes à nouveau faire le choix judicieux de nous tenir à notre cher Road-book et de démarrer nos moteurs. Peu avant la Culaz, nous prîmes une mémorable photo qui nous rappelait les montagnes rocheuses avant d’être poursuivre notre ascension du Cormet de Roselend. Le col de 1968 mètres nous permit d’espérer un temps de meilleure augure pour cette étape cruciale de notre voyage. Nous allions sortir des sentiers passablement battus et espérions user nos gommes sur un trajet avenant, sec et plaisant. Nous vîmes en route un panneau indiquant la direction du col du pré. Ce tracé, rebaptisé col du Boudin par Finougnou passe par le village de Boudin. Il s‘agit d‘une route étroite constituée de nombreux lacets avec une pente qui accuse jusqu’à 14%. Notre cher congénère avait mémorablement calé entre deux lacets ce qui nous a laissé un souvenir indélébile.
L‘illustre col qui représente le paroxysme du masochisme, de l’inconscience et du suicide est devenu un parangon de son vocabulaire dans quelques expressions cultes: «c’est du Boudin», «on est dans le Boudin», «rien que du Boudin» ou «tu auras du boudin».
Nous passâmes par le col des saisies et prîmes un petit remontant chaud à Notre-Dame de Bellecombe. Le soleil brillait de tous ses feux, baignant les montagnes de sa lumière chaude qui nous accompagna jusqu’au col des Aravis. Papa Gnou déclara sentencieusement que ce Calimero (sic) était un outil de navigation exceptionnel.
A Chilly, nous prîmes un plat du jour sur la place du village, dans une tente qui avait été érigée en prévision des élections, de la coupe de football où des jeux olympiques, voire des trois. Nous nous y retrouvâmes avec un groupe d’ouvriers locaux qui s’esclaffaient et éructaient bruyamment en échangeant leurs humeurs politicologies-sportives avec les nôtres. Nous étions bien revenus en Gaule. Ils s’inquiétèrent de nos origines, de notre provenance et de notre destination, ne pouvant comprendre que nous parcourrions 2000 km en sept jours pour le seul plaisir de rouler.
Notre dernière halte se fit au grand lac de Clairvaux ou le restaurateur peu amène de la Chaumière du Lac nous envoya paître au loin alors que nous désirions prendre un café.
Nous prîmes notre petit Meli sur un parking proche et nous nous en trouvâmes fort réconfortés. La pluie tant redoutée finit par nous rincer vers 17.00 heures. Nous avions roulé quasi toute la journée dans nos parkas sans en avoir jamais besoin et voici que nous dûmes les renfiler. Elle fût de courte durée et nous atteignîmes finalement le Castel Damandre vers 18.00 h. Situé dans un cirque de montagnes profond et échancré à côté d’une jolie cascade, il est un paradis isolé dans un écrin de nature luxuriante.
L‘illustre col qui représente le paroxysme du masochisme, de l’inconscience et du suicide est devenu un parangon de son vocabulaire dans quelques expressions cultes: «c’est du Boudin», «on est dans le Boudin», «rien que du Boudin» ou «tu auras du boudin».
Nous passâmes par le col des saisies et prîmes un petit remontant chaud à Notre-Dame de Bellecombe. Le soleil brillait de tous ses feux, baignant les montagnes de sa lumière chaude qui nous accompagna jusqu’au col des Aravis. Papa Gnou déclara sentencieusement que ce Calimero (sic) était un outil de navigation exceptionnel.
A Chilly, nous prîmes un plat du jour sur la place du village, dans une tente qui avait été érigée en prévision des élections, de la coupe de football où des jeux olympiques, voire des trois. Nous nous y retrouvâmes avec un groupe d’ouvriers locaux qui s’esclaffaient et éructaient bruyamment en échangeant leurs humeurs politicologies-sportives avec les nôtres. Nous étions bien revenus en Gaule. Ils s’inquiétèrent de nos origines, de notre provenance et de notre destination, ne pouvant comprendre que nous parcourrions 2000 km en sept jours pour le seul plaisir de rouler.
Notre dernière halte se fit au grand lac de Clairvaux ou le restaurateur peu amène de la Chaumière du Lac nous envoya paître au loin alors que nous désirions prendre un café.
Nous prîmes notre petit Meli sur un parking proche et nous nous en trouvâmes fort réconfortés. La pluie tant redoutée finit par nous rincer vers 17.00 heures. Nous avions roulé quasi toute la journée dans nos parkas sans en avoir jamais besoin et voici que nous dûmes les renfiler. Elle fût de courte durée et nous atteignîmes finalement le Castel Damandre vers 18.00 h. Situé dans un cirque de montagnes profond et échancré à côté d’une jolie cascade, il est un paradis isolé dans un écrin de nature luxuriante.