Jeudi 1er mai 2014 Bernardus Lodge/Carmel valley – Three rivers
Aux aurores, le soleil dardait le domaine de ses rayons et nous dûmes nous extraire des délices de notre couche. Nous chargeâmes rapidement nos mules et primes un copieux petit-déjeuner qui nous permettrait de tenir jusque tard dans l’après-midi. Le gnou sait accumuler les protéines dont il a besoin pour maintenir son effort dans la durée.
Nous traversâmes une dernière fois ces jardins splendides et délivrâmes nos purs-sangs de leurs liens. Entretemps, McGnou régla quelques détails techniques d’intercommunication entre les casques du couple Milougnou.
L’astre solaire était déjà haut dans le ciel lorsque nous lâchâmes nos montures sur le macadam. Le revêtement de bonne qualité accompagné de force lacets et de dénivelés bien alléchants donnaient le La de la journée nous mettant tous au diapason d’une grande excursion.
Un intermède autoroutier nous donna quelques frayeurs, lorsqu’un zélé sheriff poursuivit une partie de la troupe, tous gyrophares allumés et sirènes hurlantes. Les gnous qui fermaient la marche pensèrent que Mc Gnou s’était adonné à quelque délit de vélocité et s’imaginaient déjà passer une heure en plein soleil sur l’accotement. Rien n’en fût. Le représentant de l’ordre mit fin à la course d’un portoricain au volant d’une Buick qui avait perdu sa fierté et son lustre depuis plusieurs décennies.
Cet entracte terminé, nous reprîmes notre mouvement après avoir dégluti gourmandement un liquide frais et revigorant pour résister aux chaleurs estivales.
Le terme de notre étape nous confronta à un contraste fantasmagorique après l’expérience de la veille. Notre hôtel qui sur internet donnait l’impression d’être une romantique maison de trappeur au bord d’un torrent, n’était qu’une triste maison bleue adossée à la colline. Lizard, Luc et Psilvia avaient jeté les clés et quitté les lieux depuis belle lurette. Seule restait Margareth et ses souvenirs de cheveux longs et de barbes fleuries. La dernière couche de peinture datait des Golden Sixties et le bancal ensemble avait perdu tout son lustre et une partie de son âme. Le gout prononcé de la réceptionniste pour la moquette jamaïcaine donnait à ses pupilles un air triste et vitreux. Elle semblait être un accessoire superflu de ce monde suranné, confite dans le souvenir de la contestation vietnamienne aux Etats-Unis.
Papa Gnou oscillait entre rage et désespoir.
Mc Gnou qui avait subtilisé à Bernardus une bouteille de Sauvignon blanc l’apporta au bord de la rivière ou nous prîmes l’apéritif autour d’un feu de camp improvisé. La musique de Tom et Phil, sur leur guitare et leur kena nous manquant cruellement avant la nuit noire, nous enfourchâmes nos coursiers et nous rendîmes dans un joli restaurant surplombant le torrent pour diner sur la terrasse, dans le chuintement d’une cascade qui agrémenta notre soirée de son doux babil aquatique. Le repas étant copieux, nous en partageâmes les reliefs avec les canards qui en contrebas qui semblaient fort satisfaits d’être devenus omnivores, se régalant de viande de bœuf, de pommes frites et de légumes.
Nous rentrâmes à moto pour nous coucher dans notre antre quadragénaire d’époque et fermâmes les yeux en rêvant à la maison bleue de Maxime Leforestier.
Nous traversâmes une dernière fois ces jardins splendides et délivrâmes nos purs-sangs de leurs liens. Entretemps, McGnou régla quelques détails techniques d’intercommunication entre les casques du couple Milougnou.
L’astre solaire était déjà haut dans le ciel lorsque nous lâchâmes nos montures sur le macadam. Le revêtement de bonne qualité accompagné de force lacets et de dénivelés bien alléchants donnaient le La de la journée nous mettant tous au diapason d’une grande excursion.
Un intermède autoroutier nous donna quelques frayeurs, lorsqu’un zélé sheriff poursuivit une partie de la troupe, tous gyrophares allumés et sirènes hurlantes. Les gnous qui fermaient la marche pensèrent que Mc Gnou s’était adonné à quelque délit de vélocité et s’imaginaient déjà passer une heure en plein soleil sur l’accotement. Rien n’en fût. Le représentant de l’ordre mit fin à la course d’un portoricain au volant d’une Buick qui avait perdu sa fierté et son lustre depuis plusieurs décennies.
Cet entracte terminé, nous reprîmes notre mouvement après avoir dégluti gourmandement un liquide frais et revigorant pour résister aux chaleurs estivales.
Le terme de notre étape nous confronta à un contraste fantasmagorique après l’expérience de la veille. Notre hôtel qui sur internet donnait l’impression d’être une romantique maison de trappeur au bord d’un torrent, n’était qu’une triste maison bleue adossée à la colline. Lizard, Luc et Psilvia avaient jeté les clés et quitté les lieux depuis belle lurette. Seule restait Margareth et ses souvenirs de cheveux longs et de barbes fleuries. La dernière couche de peinture datait des Golden Sixties et le bancal ensemble avait perdu tout son lustre et une partie de son âme. Le gout prononcé de la réceptionniste pour la moquette jamaïcaine donnait à ses pupilles un air triste et vitreux. Elle semblait être un accessoire superflu de ce monde suranné, confite dans le souvenir de la contestation vietnamienne aux Etats-Unis.
Papa Gnou oscillait entre rage et désespoir.
Mc Gnou qui avait subtilisé à Bernardus une bouteille de Sauvignon blanc l’apporta au bord de la rivière ou nous prîmes l’apéritif autour d’un feu de camp improvisé. La musique de Tom et Phil, sur leur guitare et leur kena nous manquant cruellement avant la nuit noire, nous enfourchâmes nos coursiers et nous rendîmes dans un joli restaurant surplombant le torrent pour diner sur la terrasse, dans le chuintement d’une cascade qui agrémenta notre soirée de son doux babil aquatique. Le repas étant copieux, nous en partageâmes les reliefs avec les canards qui en contrebas qui semblaient fort satisfaits d’être devenus omnivores, se régalant de viande de bœuf, de pommes frites et de légumes.
Nous rentrâmes à moto pour nous coucher dans notre antre quadragénaire d’époque et fermâmes les yeux en rêvant à la maison bleue de Maxime Leforestier.